« Séquestration » de Ousmane Sonko : Voici ce que demande l’ONG Waraba d’Afrique aux organismes nationaux et internationaux
SENTV : L’internationalisation de l’affaire de l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko se poursuit. Ce lundi 29 mai, l’Ong Waraba d’Afrique a fait une déclaration relative à la « séquestration de l’homme politique et leader du parti pastef-les patriotes ». Elle a condamné «avec la dernière énergie cette grave violation des droits humains et demande aux autorités sénégalaises de remettre Ousmane Sonko dans ses droits tout en lui permettant de jouir de ses droits fondamentaux ». Ce faisant, l’Ong en appelle aux organismes nationaux et internationaux de défense des droits humains à souscrire à la requête introduite par les avocats de la défense auprès de la Commission des Droits de l’homme des Nations-Unies en raison de violations répétées par le Sénégal des Conventions, chartes et tous les traités internationaux ratifiés relatifs aux respects et à la promotion des droit humains.
Me Saïd Larifou et Cie qui regrettent l’arrestation de Sonko alors qu’il dirigeait ‘’la caravane de la Liberté’’, soutiennent que «cette mise en résidence surveillée de fait, donc illégale, opérée par des éléments des forces de sécurité sénégalaises empêche le maire de Ziguinchor d’exercer ses activités publiques et politiques alors qu’il est candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal ».
« L’impressionnant dispositif de sécurité dressé depuis plusieurs mois, sans la moindre base légale ni autorisation judiciaire, dans le quartier où habite Sonko est une forme de persécution … »
Waraba d’Afrique en partenariat avec le Mouvement pour la Sauvegarde des Droits Humains (M.S.D.H) et les comités de soutien à Sonko, Section Océan Indien et Afrique de l’Est appellent au respect absolu des dispositions des articles 9 et 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en ce qu’elles exigent le respect des droits fondamentaux d’un citoyen quelconque à plus forte raison un homme politique, leader de l’opposition et candidat déclaré à une élection présidentielle. « L’Article 9 de la Déclaration susvisée rappelle que « Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ni exilé» et que l’Article 13 dispose que «Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »
«L’impressionnant dispositif de sécurité dressé depuis plusieurs mois, sans la moindre base légale ni autorisation judiciaire, dans le quartier où habite Sonko est une forme de persécution policière qui porte gravement atteinte à sa santé et à ses libertés en ce sens que le blocage des rues adjacentes le contraint , de fait , à rester en permanence chez lui et à ses proches et avocats à lui rendre visite », ont fait remarquer les signataires.