Comedie Sonko-Amadou Ba : suite et pas fin !

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« Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute », laissa méditer La Fontaine. Je me suis rendu compte que j’ai fâché les thuriféraires à l’esprit de cour, en jetant un faisceau de lumière sur les relations entre Sonko et Amadou Bâ.

On m’a fait dire ce que je n’ai jamais dit, à savoir taxer le leader de PASTEF de corrompu. Il y a 3 P (preuve, présomption, projection) en usage dans l’appréhension rationnelle de la vérité. En matière d’enrichissement illicite, les preuves sont rares à cause des failles du système. Cependant, ma présomption est fondée quand je me demande comment quelqu’un qui n’a pas 200 000 F Cfa dans son compte bancaire fait-il pour supporter les charges d’un parti politique, alors qu’il est au chômage supposé depuis bientôt deux ans ? De là, à titre de projection, je peux exercer une suspicion légitime sur le profil de celui qui prétend nettoyer les écuries d’Augias.
Les remises gracieuses, parlons-en ! Elles procèdent des lois et celles-ci ne dépendent pas du bon vouloir de Amadou Bâ. Si vous vous rappelez bien, en répondant à Sonko sur cet aspect le 25 novembre 2017, le ministre de l’Economie et des Finances souriait, sachant que sa responsabilité est hors de cause. D’où le mot « comédie » appelé en intitulé. C’est comme si vous accusez le ministre des Transports terrestres d’être responsable d’un accident de la circulation parce que le permis à points n’est pas en vigueur.
Quid du scandale Almadies 2, où en est-on avec la plainte annoncée par Ousmane Sonko contre Bouba Ndour et Cie ?
Pour le reste, je fais remarquer à Abdou Sané, qui serait en service commandé, que cette tribune est un corset trop réducteur pour approfondir le débat. Je suis un chronogramme prédéfini. Contentez-vous de répondre d’abord aux questions posées plus haut !
Cela étant, je n’exclus pas de voter pour Sonko s’il m’apporte la preuve de ses compétences technique et morale, par-delà le simple fait de pouvoir réciter, avec des omissions volontaires ou inconscientes, le Code général des impôts. Diriger un pays appelle une certaine transversalité. « La véritable école du commandement est celle de la culture générale », comme nous l’enseigna De Gaulle.
Après trois alternances piégées (1951 avec la chute de Me Lamine Guèye, 2000 et 2012), nous n’avons plus besoin d’humoristes à la tête du Sénégal. Ce rôle est dévolu à Kouthia et à Sanékh.

Thierno Diop

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