Le Premier ministre malien à Macky SALL : « Il ne faut pas être utilisé par une puissance étrangère pour son agenda personnel »

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SENTV : Une intervention militaire au Niger pour rétablir le président déchu divise chefs d’Etats, observateurs et autres analystes. Si le Mali, le Burkina ou encore la Guinée refuse toute intervention armée au Niger, pour le Sénégal et la Côte d’ivoire, le discours est tout autre. Les deux pays se disent prêts à envoyer des soldats combattre au Niger. Une perspective qui n’agrée guère au Premier ministre malien. Présidant l’ouverture des états généraux de la migration et cadre de concertation avec les Maliens établis à l’extérieur, Choguel Maïga interpelle Macky SALL et Alassane Ouattara. Le chef du gouvernement malien leur demande de ne pas se laisser manipuler par une puissance étrangère.

« Je voudrais lancer un appel à mon cadet, le président du Sénégal et à notre doyen, le président de la Côte d’ivoire. Il ne faut pas être utilisé par une puissance étrangère pour son agenda personnel. Demain vous ne serez pas là, parce que vous êtes appelés à partir. Il ne faut pas que ce soient vos traces que l’Afrique retient. Ce n’est pas honorable pour votre peuple. Et d’ailleurs, est-ce que les militaires de ces pays vont venir tuer leurs frères nigériens. Je suis sûr que non. Personne ne veut de cette guerre», lance déclare le Premier ministre malien.

Interpellant encore le président SALL, Choguel Maïga lui demande d’apprendre à être cohérent. Selon lui, en 2018-2019, Macky SALL, lors d’une conférence sur la paix, s’interrogeait sur le comment au Mali avec 15 000 hommes armés on ne parvient pas à arrêter la progression du terrorisme. Alors que dernièrement, explique le chef du gouvernement malien qui relève une contradiction, le même Macky SALL se demandait comment le Mali pouvait s’en sortir sans les forces de la MUNISMA.

Pour le Premier ministre, les Africains veulent être respectés. Et « la jeunesse ne veut plus ce qui s’est passé par le passé. Il faut changer de paradigme», lance-t-il.

Pour de nombreux observateurs, la CEDEAO qui n’a pas pour mission de rétablir l’ordre constitutionnel dans un pays, brandit la menace d’une intervention militaire sous l’influence de la France qui semble être la seule à vouloir le conflit armé.

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