SENTV : La tension monte dans le paysage politique sénégalais à la suite de la décision controversée prise par le Directeur général des élections, Thiendella Fall. Malgré l’injonction de la Commission électorale nationale autonome (CENA) demandant la remise des fiches de parrainage à Ousmane Sonko, Fall a opté pour le refus. Sa décision s’appuie sur un verdict antérieur rendu par la Chambre administrative de la Cour suprême.
Le mandataire de Ousmane Sonko, principal opposant sénégalais, a été une fois de plus privé de ces fiches malgré une ordonnance du tribunal d’instance de Ziguinchor. Cette dernière avait pourtant exigé la réintégration de Sonko sur les listes électorales.
La situation a poussé Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, à exprimer ses préoccupations quant à l’intégrité du processus électoral au Sénégal. Selon Tine, « La Direction Générale des Elections (DGE) refuse de respecter la décision du juge et l’injonction de la CENA ». Il souligne que le Directeur Général des Elections est « disqualifié par son attitude » et met en garde contre le potentiel impact de cette situation sur le bon déroulement de l’élection présidentielle.
Les commentaires de Tine ne s’arrêtent pas là. Il met l’accent sur les risques que comporte une telle attitude pour la campagne électorale et même pour la période post-électorale. L’absence de respect des normes juridiques et des décisions des institutions de régulation mettrait en péril la régularité et la transparence du scrutin. Pour Tine, cela représente « une transgression de l’Etat de droit et du suffrage universel ».
La récente découverte de réserves de pétrole et de gaz a, selon lui, contribué à la dégradation de la démocratie et de l’état de droit au Sénégal. Face à cette situation, il plaide pour un dialogue urgent entre les acteurs politiques et la société civile pour garantir un processus électoral crédible et transparent.
Tine se dit également préoccupé par la possible exclusion de Ousmane Sonko des élections présidentielles, voyant dans l’attitude de la DGE « une volonté d’exclure coûte que coûte » le principal opposant. Pour lui, le Sénégal doit impérativement éviter une crise politique similaire à celles vécues par d’autres pays de la sous-région. Il conclut par un appel urgent au dialogue, estimant que « ce forcing nous mène droit au mur ».