Présidentielle 2019 : Me Madicke Niang candidat sous sa propre bannière

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« Le Témoin » avait annoncé qu’entre l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, secrétaire général national du Pds et Me Madické Niang, président du groupe parlementaire «Liberté et Démocratie », le clash était inévitable ! Ce, compte tenu des échanges houleux qui nous parvenaient de Doha lors de leur entretien en tête-à-tête. Rupture consommée ! Car dès son arrivée à Dakar, samedi nuit, Me Madické Niang a confié à ses proches qu’il sera candidat sous sa propre bannière

Le président du groupe parlementaire « Liberté et Démocratie », Me Madické Niang, est rentré avant-hier de Doha au terme d’une visite de « travail et d’amitié » à Doha, la capitale qatarie. Un voyage d’amitié et de travail qui a finalement viré à une visite de rupture. Un scénario du pire que « Le Témoin » avait prévu et annoncé. Comme nous l’écrivions, les discussions entre l’ancien président et son ex-ministre des Affaires étrangères ont surtout tourné autour de la question d’un plan B que Me Madické Niang tentait de faire accepter au Pape du Sopi alors que ce dernier s’échinait à lui répéter que, pour le Pds, il n’y avait et ne saurait y avoir qu’un plan A, c’est-à-dire Karim Wade comme candidat à la présidentielle. Et malgré les nombreux arguments juridiques et politiques développés sur l’«impossible» candidature de Karim Meissa Wade, Me Madické Niang n’a pas réussi à convaincre son interlocuteur. Mieux, l’ancien président de la République a persisté et signé que Karim Wade reste et demeure le candidat du Pds à la présidentielle 2019. Autant donc dire que le Pape du Sopi ne voulait pas entendre parler d’une candidature de substitution. A preuve, le Vieux s’est étranglé de colère face à son hôte du jour « Hé, hé…dégloumaa, mala gueuna kham politique…

Khamodaara ! (Ecoute-moi, je suis plus politique que toi, tu ne connais rien en politique) » aurait-il dit à Madické avant de jurer qu’aucun pouvoir temporel au monde ne pourra empêcher Karim Wade de demander les suffrages des Sénégalais en 2019 « Malako Wakh ! » a tonné Me Wade. Et lors de ce long entretien, Me Madické a fait savoir à Gorgui que s’il était convaincu que la candidature du Pds (Karim Wade) allait juridiquement et politiquement passer, il n’aurait jamais pensé à être candidat. Bref, à l’issue des houleux échanges en terre qatarie, il ne fait guère de doute que Me Madické Niang sera candidat à la prochaine élection présidentielle. Mais ceux qui imaginent qu’il le fera sous l’égide du Parti Démocratique Sénégalais(Pds) ont tout faux ! Car pour asseoir la légitimité d’une éventuelle candidature au sein du Pds, il faudra convoquer d’urgence un congrès d’investiture en faveur de Me Madické Niang. Ce qui est impensable voire impossible. D’ailleurs, le Pape du Sopi ne saurait la cautionner du fait que le Pds, qui a déjà investi Karim Meissa Wade comme candidat, veuille le faire pour quelqu’un d’autre. Fût-ce Me Madické Niang ! C’est ce qui pousse certains proches de Me Madické Niang à dire que ce dernier sera obligé d’être candidat sous sa propre bannière voire formation politique dont le nom reste à dévoiler. Attention dans cette aventure, Me Madické Niang ne doit pas confondre « notoriété » et « popularité ». Et s’il jouit des deux, tant mieux !

UN « PLAN B » VOUE A L’ECHEC !

Pour révélations, voici le scénario qu’avaient planifié certains responsables du Pds dans le cas où une candidature de substitution s’imposerait. Tenez ! Si toutefois le Pds ne parvenait pas à faire valider la candidature de Karim Meissa Wade, un plan « B » allait s’imposer de façon inéluctable au président sortant Macky Sall. A défaut d’empêcher la tenue des élections, nous souffle-t-on, le Pds comptait aller au front avec Me Madické Niang en pole position comme candidat de substitution. Dans ce cas, il aurait fallu convoquer un congrès pour légitimer ce candidat du désespoir. Et dans cette éventualité, certains seraient même prêts à tordre la main à Me Abdoulaye Wade pour qu’il accepte d’être directeur de campagne de Madické Niang, quitte à lui prêter un fauteuil roulant — au cas où il n’en aurait pas la force physique, pour sillonner le pays. Outre les opérations électorales confiées à Oumar Sarr parles « planificateurs », le « revenant » KarimWade, une fois à Dakar, se serait chargé de la mobilisation. Et du nerf de la guerre ! Malheureusement ou heureusement que le Pape du Sopi a tout bonnement déchiré ce «Plan B» imaginaire avant de qualifier ses initiateurs de «vulgaires» comploteurs désespérés…

 

dakarmatin

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