Non au report de l’élection présidentielle 2024 (Par Serigne Mbacké Ndiaye)

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SENTV : Depuis quelques temps, des candidats qui n’ont pas franchi l’étape du parrainage (pas tous heureusement), développement des stratégies dont la finalité est le report de l’élection présidentielle.
Comment peut-on demander au Président de la République qu’ils ont toujours accusé de manipuler la justice, d’intervenir pour stopper un processus républicain qui se déroule en toute transparence. Arrêter ce processus et le reprendre signifie sans équivoque le report de l’élection présidentielle, ce qui ne saurait être accepté.

Rappel et clarification
1. Fichier électoral
Sur la demande de l’opposition et l’appui financier et matériel de l’USAID et de l’Union Européenne, ce fichier a été audité en 2018 et en 2021 par des cabinets étrangers neutres. La conclusion de ces audites
est que le fichier est fiable à 98%. Ce fichier qu’on semble contester aujourd’hui a pourtant permis à
l’opposition de remporter toutes les grandes villes à l’occasion des élections territoriales et la moitié des Députés à l’Assemblée Nationale. Si ces candidats disent qu’ils ne peuvent pas accéder à ce fichier, c’est
méconnaître totalement le fonctionnement de nos règles électorales. En effet, le code électoral dit à l’article L11 que le fichier est remis aux candidats quinze (15) jours avant le jour de l’élection présidentielle. Quant à la carte électorale, elle doit être remise à la CENA trente jours avant l’élection et la CENA sait que la Direction Générale des Elections travaille sur cette carte qui va être corrigée parce que tout simplement certaines classes qui servaient de bureaux de vote sont encore dans les eaux depuis l’hivernage. Mais heureusement que la DGE est encore dans les délais de 30 jours avant l’élection correspondant au 25 de ce mois.
2. Parrainage
Dès le départ, les règles ont été établies par le Conseil Constitutionnel, expliquées aux candidats ou à leurs mandataires et acceptées par tous. Je rappelle que conformément aux dispositions du code électoral, le parrainage à l’occasion des élections territoriales est supervisé par les Préfets, les élections législatives par la Direction Générales des Elections et l’élection présidentielle par le Conseil Constitutionnel.

Chacune de ces trois structures de contrôle (Préfet, DGE, Conseil Constitutionnel) fixe ses propres règles de contrôle du parrainage. En analysant les résultats produits, on constate que les règles fixées par le
Conseil Constitutionnel sont plus contraignantes dans la mesure où une seule erreur portant sur une lettre, un chiffre, une virgule, un point entraine immédiatement un rejet. Voilà pourquoi ces candidats disent partout que neuf cent mille (900.000) électeurs ont disparus du fichier électoral, ce qui est totalement faux. L’erreur est à chercher au niveau de la saisie de leur parrainage. Et puisque nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, ils n’ont qu’à en vouloir qu’à eux-mêmes. Tous ceux qui ont fait un
double contrôle de leur parrainage, n’ont pas eu de difficulté majeure. Je les invite donc à respecter les sénégalais, à respecter les autres candidats qui ont réussi pour avoir bien fait leur travail.
Peut-on suspecter Ali Ngouye Ndiaye, Malick Gakou, Mamadou Lamine Diallo, Bassirou Diomaye Faye, Cheikh Tidiane Dièye, Abib Sy, Déthié Fall d’être de connivence avec le pouvoir pour passer l’étape
du contrôle de parrainage ? Assurément non. Il faut savoir raison garder.
Voilà pourquoi je salue l’entrée en politique de certains de nos compatriotes et surtout la dignité avec laquelle ils se sont comportés depuis la publication des candidats retenus, même s’ils protestent,
même s’ils ne sont pas satisfaits. Parmi ceux-là, je peux citer Abdoulaye Sylla, Madana Kane, tout en saluant les efforts qui ont permis au professeur Daouda Ndiaye, Anta Babacar Ngom, Pape Djibril Fall,
Rose Wardini de réussir leur parrainage. Je termine par lancer un appel à la sérénité car ce pays nous appartient à nous tous et dans quelques semaines nous vivrons une période postélectorale.
J’insiste pour dire que je ne défends pas ici et maintenant des positions partisanes même si je suis partisan, je n’installe pas non plus une polémique, je ne rappelle que des faits que nous avons tous vécus
ensemble.

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