L’occasion était trop belle pour être ratée. Le chef de l’État a profité de la cérémonie officielle d’ouverture de la conférence sur la transparence de la propriété effective, ce mercredi, pour répliquer à Ousmane Sonko, leader de Pastef, et Thierno Alassane Sall, ancien ministre de l’Énergie et président de République des valeurs.
« Il faut un débat sérieux, objectif, a suggéré Macky Sall. Lorsque dans un pays aussi démocratique que le Sénégal, où l’expression est libre, on voit dans un ouvrage ou dans les réseaux sociaux que le gouvernement a fait perdre à son pays 100 milliards de dollars dans une opération, alors que nous sommes en phase d’exploration, ce n’est pas sérieux. »
Sonko et Sall (l’opposant), en effet, ne cessent de marteler que le régime en place n’a pas bien défendu les intérêts du Sénégal lors des négociations pour l’attribution des permis d’exploration et d’exploitation du pétrole et du gaz, entre autres ressources nationales.
Le premier ne cesse de répéter son point de vue dans les médias et dans un livre, Pétrole et gaz au Sénégal : chronique d’une spoliation. Le second pour sa part rate rarement une occasion de dénoncer les contrats pétroliers, notamment celui attribué à Petrotim entre les deux tours de la présidentielle, selon lui, et qui a fait l’objet d’un rapport de l’Inspection général d’État (Ige).
Ce matin, Thierno Alassane Sall a remis le couvert sur la plateau de Rfm Matin. Affirmant que le contrat comporte beaucoup de zone d’ombre et qu’il a été signé sur la base de faux.
« Pendant des mois le pays est tenu en haleine pour de faux problèmes, pour prétendre qu’on a vendu le pays, a minimisé le président de la République. Il est quand même bon que le débat soit posé, mais il faut que cela soit un débat outillé, où les gens savent de quoi ils parlent. »
? »C’est trop sérieux le pétrole et le gaz, a conclu Macky Sall. On ne peut pas se permettre tous les matins d’occuper les médias pour des considérations fallacieuses. Ils sont en train d’ennuyer le pays sur des questions qui n’ont pas lieu d’être. Que ceux qui ne savent pas aillent s’informer. Oui pour un débat objectif, et transparent. »