SENTV : Le délégué général au Pèlerinage à La Mecque, Dr Aboubacar Sarr, s’attelle aux préparatifs du Hajj 2024. « Bientôt, nous allons clôturer les inscriptions, se félicite-t-il dans un entretien accordé au journal Le Soleil. Pour les autres années, (celles-ci) se poursuivaient parfois jusqu’après le mois de Ramadan. Mais, cela n’est plus possible avec les nouvelles mesures prises par l’Arabie Saoudite pour remédier à certaines difficultés » dont « les problèmes liés à la restauration, à l’hébergement auxquels étaient confrontés les pèlerins. »
L’ancien ambassadeur du Sénégal en Égypte rappelle que « l’Arabie Saoudite a décidé que tous les pays doivent finaliser leurs contrats avant le 25 avril afin d’éviter les impairs ». En conséquence, poursuit-il, « la Délégation générale au pèlerinage (Dgp) a décidé désormais que tous les détails concernant l’inscription doivent être réglés avant la fin du mois de Ramadan. C’est ainsi qu’on a ouvert, depuis le 25 décembre, les inscriptions des éventuels pèlerins. Il est vrai que les Sénégalais n’ont pas l’habitude de cette ouverture prématurée, mais on va bientôt terminer les inscriptions ».
Dr Sarr ajoute : « La Délégation générale au pèlerinage (Dgp) a quasiment atteint son nombre de 1.860 pèlerins. Il ne reste que les voyagistes privés qui continuent toujours les inscriptions. De ce fait, je tiens à appeler les Sénégalais qui comptent accomplir le Hajj cette année à s’inscrire avant la clôture des inscriptions, notamment ceux qui comptent voyager dans le privé. »
Le successeur de Pr Abdoul Aziz Kébé annonce d’autres innovations : « Cette année, nous avons apporté beaucoup d’innovations dans l’organisation du pèlerinage. D’habitude, tous les pèlerins du Sénégal venaient ici au niveau de la Délégation pour l’inscription, la visite médicale, le paiement bancaire, etc. Ce qui faisait qu’il y avait toujours un monde fou avec des difficultés pour les pèlerins et des problèmes de sécurité notamment. Imaginez des rassemblements de plus 400 personnes tous les jours et que chacune avec plus de 4 millions de francs Cfa par-devers elle. »
C’est ainsi, explique-t-il, que la procédure a été en partie décentralisée : « Avec l’appui du ministère de la Santé, les pèlerins peuvent désormais effectuer la visite médicale au niveau de leur région d’origine. Il en est de même pour le paiement bancaire. La collaboration avec la Banque islamique permet de faciliter le paiement aux pèlerins. Ils peuvent faire un premier acompte où qu’ils se trouvent et lors de la finalisation de l’inscription le pèlerin complétera. »
L’autre nouveauté, détaille le patron du Hajj, consiste à « faire de sorte que les pèlerins ne puissent durer longtemps à La Mecque. Les autorités en ont fait la demande. Ainsi comptons-nous cette année ne pas faire plus d’un mois à La Mecque pour le pèlerinage ».
Pourquoi une telle limitation ? « Vous savez l’expérience sert à quelque chose et nous nous sommes rendus compte que nos compatriotes, après leur pèlerinage, passent leur temps avant le retour à acheter divers objets. Certains gaspillent beaucoup d’argent dans les achats. Ils commencent à acheter à Médine et arrivés à La Mecque, ils continuent leurs achats jusqu’à ne plus avoir aucun sou. Pour leur éviter ces gaspillages, nous comptons ne pas leur donner assez de temps. Il y a aussi le fait que certains fonctionnaires ou professionnels préfèrent rentrer aussitôt le Hajj terminé pour reprendre leur service. C’est pourquoi inch Allah (S’il plait à Dieu) nous ne comptons pas durer à La Mecque. »
Deux compagnies aériennes vont convoyer des pèlerins. « Cela fait aussi partie des innovations, salue Dr Sarr. Dans le passé, il n’y avait qu’une compagnie saoudienne qui se chargeait de l’acheminement de nos pèlerins. Mais la compagnie nationale Air Sénégal, depuis quelques années, manifeste son intérêt de contribuer au pèlerinage. Chacune d’elles va se charger du transport de la moitié des pèlerins. »