Grande muraille verte : Un projet de 15 milliards lancé au Sénégal pour lutter contre la dégradation des terres
SENTV : Pour réduire, en cinq ans, la dégradation des terres et améliorer la couverture végétale dans les zones d’intervention, le Projet d’appui à la Grande muraille verte au Sénégal pour la résilience des écosystèmes et des communautés au changement climatique(Parec-Cc) a été lancé, hier, à Dakar. Son coût est de 15 milliards de FCfa.
L’État a lancé, hier, à Dakar, le Projet d’amélioration de la résilience des écosystèmes et des communautés face au changement climatique sur le tracé de la Grande muraille verte (Parec-Cc) pour lutter contre la dégradation des terres. Ce nouveau projet est financé par le Gouvernement canadien à hauteur de 25 millions de dollars, soit plus de 15 milliards de FCfa, avec l’appui technique de la Fao. Il intervient dans 18 communes des régions de Louga, Matam et Tambacounda et vise à réduire la vulnérabilité au changement climatique dans les communautés vivant sur le tracé de la Grande muraille verte. Selon le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, ce projet devra permettre, en cinq ans, de réduire de 4% le taux de dégradation des terres et d’améliorer de 6% la couverture végétale dans sa zone d’intervention. Il s’agira, dit-il, de réduire de 5% la prévalence de l’insécurité alimentaire dans les zones d’intervention, d’augmenter de 6% les revenus et de relever de 5% le stock de carbone par rapport à 2024. La dégradation des terres due à la désertification, le changement climatique, l’érosion de la biodiversité constituent des problèmes environnementaux majeurs dans le Sahel. Et leurs conséquences aggravent les moyens d’existence durable des populations, rappelle le Ministre. « Avec ce nouveau programme qui sera exécuté par l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte (Asergmv), l’État entend restaurer les bases de production, promouvoir les chaînes de valeur agrosylvopastorales et s’appuyer sur des solutions basées sur la nature afin de garantir une meilleure adaptation des unités exposées au changement climatique », a souligné le Ministre de l’Environnement, Daouda Ngom.
Le Parec-Cc couvrira une superficie de 20.395 km2 et devrait avoir un impact positif sur 400.000 personnes, précise-t-il. M. Ngom a exhorté les responsables du projet et les directeurs de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte à aller au-delà de ces indicateurs. Magnifiant la mise en place du projet, l’ambassadeur du Canada au Sénégal, Marie Geneviève Mounier, a indiqué que le Parec-Cc est une initiative phare de l’engagement de son pays. Il constitue l’aboutissement d’une parfaite collaboration entre le Canada, la Fao et le Sénégal dans le but de réduire les défis environnementaux auxquels le monde est confronté, ajoute-t-il. Pour le représentant de la Fao au Sénégal, Mahfouss Sarr, il vient consolider les acquis d’autres initiatives engagées par l’organisation onusienne dans la lutte contre les changements climatiques.
Le Soleil