SENTV : L’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye est actuellement secoué par un scandale majeur qui met en lumière des pratiques frauduleuses au sein de sa Direction des ressources humaines (DRH). Depuis quelques semaines, une affaire de faux et usage de faux en écritures publiques et d’usurpation de fonction y fait grand bruit.
Tout a commencé par des alertes reçues par la directrice des ressources humaines, Mme Gaye. En examinant les nombreux dossiers empilés sur son bureau, elle est tombée sur un document inconnu jusqu’alors. Le document, sous le nom de Mariétou Sy, semblait être une autorisation de sortie du territoire, portant son cachet personnel et la signature du directeur de l’hôpital, Moussa Sam Daff.
La surprise de Mme Gaye s’est transformée en choc lorsqu’elle a lu le nom du bénéficiaire de cette autorisation : un certain Dr Mory Samba Kandé, totalement inconnu des services de l’hôpital. Ne perdant pas de temps, Mme Gaye a immédiatement déposé une plainte contre X au poste de police de Golf.
Tous les membres de la DRH ont été convoqués par la police. Suite aux interrogatoires, Ibrahima Diatta a été identifié comme l’auteur du document frauduleux. Le profil de Diatta, portant une matricule de solde d’un médecin à l’hôpital Dalal Jamm, a poussé Mme Gaye à mener des investigations discrètes auprès du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS).
Les résultats de ces investigations ont confirmé les suspicions : Dr Ibrahima Diatta, 44 ans, n’apparaît pas dans la base de données du MSAS. Face à ces révélations, le prétendu Dr Diatta, se présentant comme le directeur de la Clinique Les Urgences de Guédiawaye, a reconnu les faits sans ambages.
Lors de son interrogatoire, Diatta a expliqué que Mory Samba Kandé, résidant à Kaolack, cherchait à rejoindre sa fille unique en Europe et avait besoin de l’autorisation. Malgré une demande de vérification à l’Ordre national des médecins du Sénégal, restée sans réponse, Diatta sera déféré au parquet du tribunal de Pikine-Guédiawaye pour faux et usage de faux en écritures publiques et usurpation de fonction. Son complice reste toujours en fuite et activement recherché.
SENEGO