Urgent : Les conducteurs de motos-taxis « Jakarta » de la banlieue dakaroise défient l’ultimatum gouvernemental sur l’immatriculation (Reportage)
SENTV : Le gouvernement sénégalais, par le biais du Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens (MITTA), a fixé au 13 mars 2025 la date butoir pour l’immatriculation obligatoire des motos de cylindrée supérieure à 49 cc. Cette mesure vise à renforcer la sécurité routière et à régulariser le secteur des deux-roues. Les autorités ont annoncé une période de sursis de trois mois, débutant le 13 décembre 2024, durant laquelle les immatriculations sont gratuites. Passé ce délai, les motos non immatriculées seront systématiquement mises en fourrière.
(Reportage) Les Jakartaman de la banlieue dakarois menace le gouvernement du Sénégal sur… Gatsa Gatsa Rek
Cependant, cette initiative gouvernementale rencontre une vive opposition de la part des conducteurs de motos-taxis, communément appelés « Jakarta », particulièrement dans la banlieue de Dakar. Ces derniers estiment que l’immatriculation obligatoire constitue une entrave à leur activité économique, essentielle pour leur subsistance quotidienne. Ils dénoncent également le manque de concertation préalable et les difficultés administratives liées au processus d’immatriculation.
Des manifestations ont été observées, où les « Jakarta men » expriment leur mécontentement face à cette mesure jugée contraignante. Ils menacent de paralyser le transport urbain en guise de protestation si le gouvernement ne revoit pas sa position. Cette fronde sociale met en lumière les défis auxquels est confronté le secteur informel du transport au Sénégal, où les motos-taxis jouent un rôle crucial dans la mobilité urbaine, notamment dans les zones à forte densité de population.
Le MITTA, de son côté, maintient sa position en soulignant que l’immatriculation des motos est indispensable pour assurer la sécurité des usagers de la route et lutter contre les actes délictueux souvent associés aux véhicules non identifiés. Les autorités appellent les conducteurs à se conformer à la réglementation en vigueur et rappellent que des points d’immatriculation ont été mis en place pour faciliter les démarches administratives.
La situation demeure tendue, et l’approche de l’échéance du 13 mars 2025 pourrait intensifier les tensions entre le gouvernement et les conducteurs de « Jakarta ». Une médiation ou un dialogue entre les parties prenantes serait souhaitable pour éviter une crise sociale majeure et trouver un compromis satisfaisant pour tous.
Mohamed Wagué
La Rédaction de la SENTV.info