Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux : Le Président Bassirou Diomaye Faye face aux défis de la justice sénégalaise

SENTV : Ce jeudi 16 janvier 2025, la Cour suprême sera le théâtre d’un événement majeur : la première rentrée solennelle des Cours et Tribunaux présidée par Bassirou Diomaye Faye, récemment investi président de la République et du Conseil supérieur de la magistrature. Cette cérémonie, qui marque traditionnellement le lancement de l’année judiciaire, s’annonce particulière tant par son contexte que par le choix de son thème, « Droit de grève et préservation de l’ordre public ».

Une première dans un contexte de défis judiciaires

Pour Bassirou Diomaye Faye, cette rentrée solennelle représente une occasion de démontrer sa vision pour la justice sénégalaise. Ce rendez-vous annuel, qui rassemble magistrats, avocats, membres du ministère de la Justice et experts en droit, dépasse le simple cadre protocolaire. C’est un moment de bilan, mais aussi de prospective, où les questions urgentes et les attentes des citoyens envers leur système judiciaire prennent une place centrale.

Sous le leadership du président Faye, la cérémonie est attendue avec une attention particulière. Les réformes qu’il pourrait esquisser, notamment en matière de modernisation des institutions judiciaires, seront scrutées de près par les observateurs.

Un thème révélateur des tensions sociales

Le choix du thème « Droit de grève et préservation de l’ordre public » ne saurait être fortuit. Dans un contexte où le Sénégal connaît une intensification des revendications sociales, la question de l’équilibre entre liberté d’expression et maintien de la stabilité s’impose comme une priorité.

Le droit de grève, inscrit dans les textes fondamentaux, est souvent perçu comme le dernier recours des travailleurs pour faire entendre leurs voix. Cependant, les perturbations qu’il engendre – notamment dans des secteurs stratégiques comme l’éducation, la santé ou les transports – soulèvent des interrogations sur la manière de concilier ce droit avec la nécessité de préserver l’ordre public.

Lors de la cérémonie, des interventions de juristes de renom et de magistrats sont attendues pour proposer des pistes de réflexion. Des questions comme l’encadrement des grèves, la médiation préalable et les limites légales seront abordées, dans une volonté de garantir à la fois les droits fondamentaux et la stabilité nationale.

Un signal fort pour l’avenir de la justice

Cette rentrée solennelle est également l’opportunité pour Bassirou Diomaye Faye d’envoyer un message clair sur son engagement envers une justice forte, équitable et accessible. Loin d’être une simple formalité, ce moment pourrait poser les jalons d’une réforme profonde et ouvrir un dialogue constructif entre les différentes parties prenantes du système judiciaire.

Alors que les attentes des citoyens restent élevées face aux lenteurs judiciaires, aux tensions sociales et aux enjeux de gouvernance, cette première rentrée solennelle sous la présidence Faye pourrait marquer un tournant dans la construction d’un État de droit consolidé.

Le Sénégal scrute, espère, et attend des réponses. La rentrée solennelle des Cours et Tribunaux de ce 16 janvier 2025 sera-t-elle le point de départ d’une nouvelle ère judiciaire ? Les prochaines étapes de ce quinquennat nous le diront.

 

Djibrirou Mbaye

La Rédaction de SENTV.info