SENTV : Le climat social au Sénégal se tend de plus en plus, notamment dans le secteur éducatif où les syndicats d’enseignants dénoncent l’inaction du gouvernement. Lors d’une conférence de presse tenue le 20 janvier, l’Alliance du Moyen Secondaire, composée du SAEMSS et du CUSEMS, a fustigé l’absence de mise en œuvre des engagements pris par l’administration précédente.
Au cœur des revendications figure l’application du protocole signé le 26 février 2022, portant sur la carrière, la formation et la rémunération des enseignants. Malgré plusieurs démarches et relances, le gouvernement demeure silencieux. Selon les syndicats, une lettre envoyée au début de l’année scolaire 2024/2025, sollicitant une réunion pour discuter de ces préoccupations, est restée sans réponse.
Les organisations syndicales dénoncent également une marginalisation dans les processus décisionnels, citant la réorganisation récente des services du ministère de l’Éducation nationale, menée sans concertation avec les représentants du corps enseignant. Le G2 a critiqué ce qu’il qualifie de « stratégie de saupoudrage » dans la gestion du statut des décisionnaires, évoquant une réunion du Comité de suivi des accords du 13 janvier 2025 où des projets de décrets avaient été introduits, sans suite concrète depuis.
Face à cette situation, les syndicats réclament la convocation urgente du Comité de suivi, la digitalisation des procédures ministérielles et la régularisation des arriérés de rémunération. Dans un contexte marqué par l’annonce de mesures d’austérité, le SAEMSS et le CUSEMS préviennent le gouvernement contre toute remise en cause des acquis sociaux. Ils appellent à une mobilisation collective pour contrer d’éventuelles réformes qui porteraient atteinte aux droits des travailleurs du secteur éducatif.
Le gouvernement, de son côté, n’a pas encore officiellement réagi à ces revendications, laissant planer l’incertitude sur l’issue de cette crise qui menace le bon déroulement de l’année scolaire.
La rédaction de la SENTV.info