Abrogation de la loi d’amnistie : Thierno Alassane Sall accuse le Pastef de manœuvres dilatoires

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SENTV : Le débat politique sénégalais s’enflamme autour de l’abrogation de la loi d’amnistie. Thierno Alassane Sall, député et président de la République des Valeurs (RV), a exprimé son indignation face à l’attitude des parlementaires du Pastef concernant sa proposition d’abrogation totale de cette loi controversée.

Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi, M. Sall a dénoncé ce qu’il considère comme une tentative délibérée du Pastef de retarder ou d’entraver sa proposition législative. Il réfute également les allégations selon lesquelles deux propositions de loi concurrentes auraient été déposées par le Pastef avant la sienne. Selon lui, le parti dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko privilégierait une abrogation partielle de la loi d’amnistie, excluant certains crimes graves, plutôt qu’une abrogation totale sans exceptions.

« Ma proposition consiste en une abrogation totale où aucune dérogation n’est prévue. Mais certains ne veulent pas de cela. Ils veulent retirer ma proposition de loi et déposer les leurs… », a déclaré Thierno Alassane Sall.

En réponse, le député Dr Ismaila Diallo, Premier vice-président de l’Assemblée nationale et membre du Pastef, a rappelé la position officielle de son parti. Dans une publication sur sa page Facebook, il a souligné que dès le début de son mandat, le président Diomaye avait exprimé sa volonté d’abroger la loi d’amnistie. Le Premier ministre, Ousmane Sonko, avait précisé que cette abrogation serait partielle, excluant les crimes de sang, les actes de torture ainsi que les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Cette approche vise à concilier réconciliation nationale et justice pour les victimes des crimes graves.

Cette divergence de vues entre Thierno Alassane Sall et le Pastef met en lumière les tensions au sein de la majorité parlementaire concernant la manière d’aborder la question sensible de l’amnistie. Alors que certains plaident pour une abrogation totale afin de tourner définitivement la page, d’autres estiment qu’une approche plus nuancée est nécessaire pour garantir justice et réconciliation.

L’opinion publique suit de près cette affaire, consciente des implications juridiques et politiques qu’une telle décision pourrait engendrer. Il reste à voir comment l’Assemblée nationale tranchera cette question délicate dans les semaines à venir.

 

La rédaction de la SENTV.info 

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