SENTV : Lors de la célébration des 50 ans de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une conférence a été organisée lundi 24 février par Afrikajom Center à Dakar, pour réfléchir sur l’avenir de l’organisation. Le thème choisi, « La CEDEAO, 50 ans après : changer ou périr », souligne les enjeux de cette rencontre régionale. Le représentant du ministre des Affaires étrangères, Mamadou Moustapha Seck, a exprimé ses inquiétudes concernant la décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger de quitter la CEDEAO, un choix qui pourrait fragiliser l’institution. L’information, relayée par le site Sud Quotidien, pose la question de la viabilité de la CEDEAO dans un contexte déjà marqué par le terrorisme et l’insécurité.
Cette décision unilatérale survient alors que le Togo envisage de rejoindre une autre organisation régionale, l’AES. Lors de la conférence préparatoire, M. Seck, représentant le ministre de l’Intégration africaine, a souligné que le départ de ces pays pourrait provoquer l’éclatement de l’institution. Bien que la vision 20-50 ait été adoptée pour promouvoir une CEDEAO plus intégrée et pacifique, le contexte actuel de crises politiques et financières complique sa mise en œuvre, a-t-il ajouté.
M. Seck a rappelé que les régimes militaires à l’origine de cette décision sont censés être temporaires, ce qui rend la situation encore plus préoccupante en termes de diplomatie et de prévention des conflits. Il a également évoqué les difficultés d’application des instruments juridiques de la CEDEAO, tels que le protocole de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance, qui méritent une réévaluation sérieuse.
Selon les informations recueillies sur le site Sud Quotidien, M. Seck plaide pour un bilan critique des 50 années d’existence de la CEDEAO. Ce serait, selon lui, l’occasion d’examiner les objectifs de l’organisation, notamment l’intégration économique régionale, et de réviser certains textes qui se chevauchent. L’engagement renforcé des États membres et des organisations de la société civile apparaît comme essentiel pour éviter que certains pays se sentent mis à l’écart.