La société civile sénégalaise appelle à un cadre de concertation autour de la loi d’amnistie et demande aux députés de surseoir à la proposition de loi interprétative
SENTV ; Dans un communiqué de presse diffusé le 26 mars 2025, la société civile sénégalaise a exprimé ses préoccupations concernant la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie de 2024. Dans cette déclaration, elle souligne le climat de tension croissant autour de la question de l’abrogation, de l’interprétation ou du maintien de cette loi, et appelle à la mise en place d’un cadre de concertation inclusif pour apaiser les débats.
« L’existence d’un climat tendu autour de la question de la loi d’amnistie justifie la nécessité d’inclure tous les acteurs concernés dans la réflexion », indique la société civile, précisant que ce cadre de concertation devrait réunir non seulement les députés de la 15ème législature, mais également des acteurs de la société civile, les autorités judiciaires, religieuses et politiques. Cette initiative vise à éviter de nouvelles divisions et à permettre un débat plus serein et inclusif.
La société civile invite ainsi l’Assemblée nationale à suspendre l’examen de la proposition de loi d’interprétation et à privilégier un dialogue ouvert pour résoudre la question de l’amnistie. Elle souligne que des discussions transparentes et inclusives sont essentielles pour la cohésion sociale et pour garantir que toutes les voix soient entendues dans le processus législatif.
Par ailleurs, la société civile appelle à une responsabilité accrue de la part des acteurs politiques et des médias dans leurs prises de position publiques, en veillant à respecter les droits et libertés fondamentales des citoyens. Elle insiste sur le fait que toute prise de parole ou action publique doit être menée dans le respect des textes en vigueur et des principes démocratiques.
La société civile réaffirme également son engagement à suivre de près le processus législatif et à initier toutes les actions nécessaires pour préserver la paix sociale. Elle souligne son attachement à ce que tous les faits criminels ou correctionnels couverts par la loi d’amnistie soient traités équitablement, sans distinction et conformément aux conventions internationales ratifiées par l’État du Sénégal.
Ainsi, la société civile reste ferme dans sa position : elle souhaite que le processus législatif autour de la loi d’amnistie soit mené avec transparence et dans un esprit de justice, garantissant l’équité pour toutes les victimes, quel que soit leur statut.
La rédaction de la SENTV.info