Les réactions après la sentence prononcée contre le député-maire de Dakar Khalifa Sall se multiplient. C’est le cas du professeur Abdoulaye Bathily qui estime sur les antennes de la RFM que “les péripéties qui ont conduit à l’arrestation, le déroulement du procès et à la condamnation montrent que l’affaire de Khalifa Sall est politique”
Dès le départ je suis renseigné de cette affaire de la caisse d’avance. Les maires précédents ont utilisé cette caisse de la même manière que Khalifa Sall. Les péripéties ayant conduit à l’arrestation puis le déroulement du procès et enfin la condamnation de Khalifa Sall, montrent que le procès contre maire de Dakar est politique. Sur ce coup la justice est instrumentalisée”, soutient Abdoulaye Bathily.
“Pendant 40 ans j’ai participé à tous les combats politiques, et j’ai alerté Abdou Diouf avec l’emprisonnement d’Abdoulaye Wade, j’ai alerté ce dernier dans l’affaire Idrissa Seck. Et j’ai alerté à qui de droit pour cette affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar”, renseigne-t-il avant d’expliquer que “cette affaire de la caisse d’avance est une mauvaise affaire pour notre démocratie. C’est également une sanction à double détente”.
Et le professeur Abdoulaye Bathily de poursuivre que « Macky Sall alors ministre de l’Intérieur savait comment fonctionnait cette question tout comme les responsables de Bennoo Bok Yakaar (BBy). J’aurais pu comprendre qu’on traduit devant les tribunaux tous ceux qui ont été épinglés pour des malversations des deniers publics ou qu’on introduit des réformes pour réglementer l’utilisation des deniers publics”.
Il regrette, dans la foulée, l’instrumentalisation de la justice et du recul démocratique. “La démission du juge Dème est un aveu de cette instrumentalisation”, déclare-t-il. De même, il dit ne pas comprendre comment les magistrats ont pu avaliser la violation du secret du vote lors des législatives du 30 juillet dernier.
