SENTV : En une semaine deux accidents ont endeuillé le Sénégal. Le premier, survenu le weekend dernier à Sikilo (Kaffrine), a fait 42 morts et 98 blessés. Le second, qui s’est produit hier à Sakal (Louga), a coûté la vie à 22 personnes et de nombreux blessés.
Entre les deux drames, le gouvernement a pris 22 mesures pour la sécurité routière. Mais pour Jacob Coulibaly, expert en positionnement stratégique en assurances, pour lutter efficacement contre le fléau, il faut instaurer les tests de dépistage de l’alcool et des drogues.
Ce dernier, interrogé par Vox Populi, a d’emblée précisé qu’il ne s’agit pas stigmatiser les chauffeurs de véhicules de transport en commun. Il est parti du constat que le marché de la drogue explose en Afrique et le Sénégal n’est pas épargné. En outre, il préconise l’application des tests en question aux conducteurs de trains (TER, BRT…), de camions d’hydrocarbures et de marchandises, et aux chauffeurs des entreprises dotées d’un grand parc automobile, «qu’elles soient privées ou publiques».
Jacob Coulibaly propose deux types de dépistage. «Le premier, intitulé ‘Panel de 4’, fortement recommandé, détectera l’utilisation du cannabis, du haschich, de la cocaïne et de l’héroïne, détaille l’expert. Quant au deuxième, appelé ‘Panel de 8’, il intègre toutes les drogues du ‘Panel de 4’, en plus du khat, des psychotropes (Méthaqualone, Mandrax), des opioïdes (Tramadol) et de l’ecstasy en poudre.»
Toutefois, la loi punit l’usage de drogues et d’alcool avant de prendre le volant. Les contrevenants sont passibles de peines de prison d’un an à trois ans et d’une amende de 500 000 à 5 millions de francs CFA.