Affaire du “Sonko convoqué à Abidjan” : Simon Faye, rédacteur en chef de D-Media, placé en garde à vue
SENTV : Le journaliste Simon Pierre Faye, rédacteur en chef du Groupe D-Media, a été placé en garde à vue ce jeudi par la Brigade des affaires générales de la Division des investigations criminelles (DIC), a-t-on appris de sources proches du dossier.
Cette mesure judiciaire fait suite à sa convocation dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet, consécutive à la reprise et à la diffusion d’un article controversé à l’antenne de Zik FM et sur la chaîne Sen TV.
Une information jugée sensible dans un contexte politique tendu.
L’élément en question, initialement publié par le média Afrique Confidentielle, portait le titre :
“Crise politique au Sénégal : Ouattara convoque Ousmane Sonko à Abidjan”.
Sa reprise à l’antenne par le groupe D-Media, dans un contexte politique particulièrement sensible, a conduit le parquet à s’autosaisir du dossier, considérant que la diffusion de cette information non vérifiée pourrait avoir des répercussions sur l’ordre public ou alimenter des tensions diplomatiques.
Les enquêteurs cherchent à déterminer les responsabilités éditoriales au sein du groupe de presse dans le processus de sélection, validation et diffusion du sujet.
Liberté de la presse en question
La garde à vue de Simon Faye soulève déjà des interrogations au sein de la profession journalistique, certains y voyant une menace contre la liberté de la presse, tandis que d’autres rappellent la nécessité de responsabilité dans le traitement de l’information, en particulier dans un climat politique marqué par la transition post-électorale.
Aucune charge formelle n’a encore été retenue à ce stade, mais le journaliste demeure en garde à vue pour les besoins de l’enquête, a précisé une source sécuritaire.
Un précédent préoccupant pour les médias ?
Cette affaire pourrait constituer un tournant dans la régulation de l’information en période sensible, et poser les bases d’un débat plus large sur la place des médias, les limites de la liberté d’expression, et la responsabilité des rédactions face aux fake news ou aux articles à impact diplomatique ou politique élevé.
La rédaction de la SENTV.info