Deux mois après le malheureux incident qui avait abouti à la mort de Hiba Thiam, l’affaire va enfin être traitée par le juge d’instruction du 8ème cabinet. Le magistrat instructeur va, en effet, ouvrir le dossier et démarrer les auditions sur le fond. C’est ce lundi 22 juin le début des choses sérieuses.
L’affaire a fait couler beaucoup d’encre et de salive. La mort de Hiba Thiam, qui est survenue dans des circonstances surprenantes et incompréhensibles, laisse plusieurs zones d’ombre non encore élucidées. Malgré les affirmations des langues pendues et les déclarations imputées aux inculpés sur procès-verbal, l’affaire est encore floue. La justice est très attendue pour élucider cette affaire. Après deux mois d’attente, le juge Mamadou Seck du 8ème cabinet d’instruction va enfin ouvrir le dossier et démarrer son enquête. Selon des sources proches du dossier, c’est lundi aujourd’hui que les auditions vont commencer. « Les Echos » nous souffle que le magistrat instructeur va démarrer avec Fatima Rigal et Diadia Tall. Quant à Dame Amar, il pourrait être entendu en dernier lieu.
Le fils du défunt patron de Nma Sanders, Ameth Amar, est pour ainsi dire au début et à la fin de cette affaire, puisqu’il a été l’organisateur de la soirée, même s’il était loin de s’imaginer l’issue de la rencontre. En effet, alors qu’on était en plein couvre-feu, Dame Amar a loué l’appartement appartenant à la fille de Baba Diao Itoc par l’entremise d’une agence immobilière. Il y est allé avec d’autres personnes, notamment sa copine Alya, la victime Hiba Thiam, Louty Bâ, Fatima Rigal, Diadia Tall et Djibril Ndiogou Bassel, pour une petite soirée entre amis. Certains ont été aidés en cela par l’agent de police Lamine Diédhiou, qui a été lui aussi inculpé et placé sous mandat de dépôt dans cette affaire.
Lors de la soirée, certains ont fait usage de drogue dure. Et selon les premiers résultats de l’enquête, Hiba Thiam est morte d’une overdose. Et il semble qu’il s’est passé du temps avant qu’elle ne rende l’âme, mais elle n’a pas eu l’assistance adéquate de ses amis. Seule Louty Bâ, semble-t-il, l’a assistée. Mais, elle n’a rien pu faire. Les autres, absents en ce moment, terrifiés ou sous l’emprise de la drogue, n’ont pu lui porter assistance. Qui a fait quoi ? Pourquoi ils ne l’ont pas conduite immédiatement à l’hôpital, malgré le couvre-feu et étant donné l’urgence ? Qui était présent au moment où elle luttait contre la mort ? Ces questions, le juge d’instruction se les posera certainement pour tirer au clair cette affaire. Ils ont été inculpés pour usage de drogue, non-assistance à personne en danger, violation de la loi sur le couvre-feu, tentative de corruption et complicité de violation de la loi sur le couvre-feu pour l’agent de police. Tous ont été placés sous mandat de dépôt à l’exception d’Amadou Niane et Louty Ba placés sous contrôle judiciaire.