Affaire Moustapha Bâ : Le gouvernement d Sénégal évoque un décès dans des « conditions troubles »

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SENTV : Lors d’une journée de réflexion et de partage organisée par la Jeunesse Patriotique Sénégalaise (JPS) à Mbao, le ministre et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk SARRE, a fait des déclarations fracassantes sur plusieurs sujets sensibles. Parmi eux, la question du maquillage des chiffres sous l’ancien régime et surtout, le décès controversé de l’ancien ministre des Finances, Moustapha Bâ.

Un décès qui soulève des interrogations

Interpellé sur la disparition de l’ancien ministre des Finances, Moustapha Bâ, Amadou Moustapha Njekk SARRE a tenu des propos lourds de sens : « Il a été tué dans des conditions troubles », a-t-il affirmé devant un auditoire attentif.

D’après le porte-parole du gouvernement, Moustapha Bâ aurait disparu plusieurs jours avant que son décès ne soit annoncé, ce qui soulève de nombreuses interrogations. « Il faut que l’on cherche à comprendre ce qui s’est passé », a-t-il insisté, appelant à une enquête approfondie sur les circonstances de cette disparition.

Si ces déclarations venaient à être suivies d’effets, elles pourraient relancer le débat sur une possible enquête judiciaire ou parlementaire.

Manipulation des chiffres économiques : des accusations graves

Dans le même discours, Amadou Moustapha Njekk SARRE a fustigé la gestion économique du précédent gouvernement, dénonçant un « maquillage » des indicateurs financiers du pays.

« Ils ont menti sur les chiffres. Ils ont menti également aux partenaires. Moustapha Bâ a été le premier à alerter le président de la République et le Premier ministre sur l’inexactitude des données économiques », a-t-il martelé.

Selon lui, les écarts entre les chiffres annoncés et la réalité seraient vertigineux :

Le taux d’endettement, officiellement estimé à 74 %, serait en réalité de 99,67 %.

Le déficit budgétaire, présenté à 4,9 %, atteindrait en fait 12,3 %.

« Est-il imaginable que dans des pays comme la France, l’Allemagne, la Corée du Sud, le Japon, la Chine ou les États-Unis, de telles falsifications passent inaperçues ? », s’est-il interrogé, avant d’assurer que le nouveau gouvernement s’attèlera à redresser la situation.

Vers une enquête sur la gestion passée ?

Ces révélations du porte-parole du gouvernement viennent renforcer les soupçons de malversations financières sous l’ancien régime et pourraient accélérer la mise en place d’un audit général des finances publiques.

Quant au décès de Moustapha Bâ, ses circonstances restent encore floues, mais les déclarations du ministre pourraient relancer la pression pour une enquête officielle sur cette affaire qui suscite déjà de nombreuses spéculations.

La rédaction de la SENTV.info 

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