Affaire Simon Faye : Madiambal Diagne fustige une « persécution » et interpelle les autorités

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SENTV : La garde à vue de Simon Faye, rédacteur en chef de Sen TV et Zik FM, continue de provoquer un tollé dans le paysage médiatique sénégalais. Interpellé le 10 avril dernier par la Division des investigations criminelles (DIC), le journaliste est poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles », après la publication d’une information relayant une prétendue convocation du Premier ministre Ousmane Sonko par le président ivoirien Alassane Ouattara.

Alors que le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) a déjà exprimé sa vive inquiétude, c’est au tour de Madiambal Diagne, directeur du Groupe Avenir Communication, d’élever la voix. Dans un message posté sur sa page X (anciennement Twitter), il dénonce une dérive attentatoire à la liberté de la presse.

« J’exprime toute ma solidarité à mon jeune confrère Simon Faye, persécuté. Tenez-vous bien, juste pour avoir repris une information publique affirmant qu’Ousmane Sonko est convoqué à Abidjan par Alassane Ouattara. Le ridicule ne tue pas ! », a-t-il écrit, avant d’ajouter : « Le Sénégal a bien d’autres urgences, je crois ! »

L’affaire trouve son origine dans la diffusion, sur une page Facebook non officielle se présentant comme affiliée à Zik FM, d’une information non vérifiée sur une prétendue convocation d’Ousmane Sonko par le chef de l’État ivoirien. Simon Faye, entendu par les enquêteurs, a nié toute implication dans la publication du contenu et affirmé ne pas connaître l’administrateur de la page en question. Il soutient que ni lui ni aucun journaliste de son équipe n’est à l’origine de l’article litigieux.

Malgré ces explications, les autorités judiciaires ont maintenu la mesure de garde à vue. Simon Faye devrait être présenté au parquet ce lundi. Cette affaire ravive les débats autour de la liberté d’informer et du climat de plus en plus tendu entre journalistes et autorités au Sénégal, dans un contexte politique particulièrement sensible.

De nombreuses voix s’élèvent désormais pour appeler à la retenue et au respect des garanties fondamentales du travail journalistique, à l’heure où les réseaux sociaux bouleversent les circuits traditionnels de l’information et compliquent les responsabilités éditoriales.

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