SENTV.info : Au sud de l’Afrique, la réalité a fini par surgir. Là-bas, force est de constater avec beaucoup de regret que le leadership de Madiba tant chanté et exalté à travers le monde, vient de montrer une partie de ses limites.
Dans le processus de la construction d’une nation arc-en-ciel, Nelson Mandela avait passé beaucoup de temps à enseigner à ses compatriotes noirs le pardon et à l’amour pour son prochain blanc. Mais, le premier Président noir de l’Afrique du Sud n’a-t-il pas omis de leur rappeler l’essentiel ? Le soutien de taille apporté par beaucoup de pays africains et de noirs à travers le monde, pour repousser les frontières de la ségrégation raciale et de l’oppression. Ce qui a énormément contribué à abolir l’apartheid. A mon humble avis, le problème n’a jamais été les autres frères noirs qui ont pris le travail des sud-africains. Mais l’injustice qui a poussé à la révolte réside surtout dans le fait que les richesses sont encore détenues et canalisées par une minorité blanche qui emploie et paie des salaires dérisoires, enfonçant ainsi la majorité, dans une pauvreté extrême. Car en réalité, si Madiba, arrivé au pouvoir, avait fait comme Mugabé au Zimbabwé (récupérer les terres des anciens colons et les redistribuer à la population zimbawéenne), peut-être qu’on n’aurait pas assisté aujourd’hui, à cette xénophobie dans la première puissance économique africaine ? Ceci dit, aussi puissante que peut être la faim, elle n’expliquera jamais, entièrement les racines du mal qui habite cette population. Ce qui nous pousse à accepter qu’en réalité, au plus profond d’elle, la population sud-africaine n’avait jamais oublié son passé même si elle avait feint de pardonner. Avant de regretter enfin, ce génocide qui ne dit pas son nom, au 21ème siècle.
Ps : Ces écrits n’enlèvent en rien le respect et l’estime que je voue et que je vouerais toujours pour ce grand homme qu’était Madiba.
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