Algérie : 257 morts dans le crash d’un avion militaire, un deuil national de trois jours

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L’avion militaire s’est écrasé ce mercredi matin, près de Boufarik, au sud d’Alger.
Un avion de l’armée de l’air algérienne s’est écrasé ce mercredi matin peu après le décollage près de la base aérienne de Boufarik, à près de 35 km au sud d’Alger rapportent les médias algériens.

L’accident a fait 257 morts selon le ministère algérien de la Défense. Les victimes sont les dix membres d’équipage et 247 passagers, « dont la plupart sont des personnels de l’Armée nationale populaire ainsi que des membres de leurs familles », précise le ministère, sans faire état d’éventuels survivants.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a décrété un deuil national de trois jours, selon un communiqué officiel. Il a également « ordonné » que soit récitée en mémoire des victimes la Prière de l’absent vendredi, après la grande prière musulmane hebdomadaire.

Le crash s’est produit dans une zone inhabitée, un champ situé à une centaine de mètres des murs d’enceinte de la base aérienne. Les flammes qui ont ravagé la quasi-totalité de l’avion sont désormais éteintes. Des dizaines de camions de pompiers et des centaines d’ambulances étaient visibles sur les lieux, bouclés par les forces de sécurité qui empêchaient journalistes et badauds de s’approcher.

Le vice-ministre algérien de la Défense, également chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP, forces armées algériennes), le général Ahmed Gaïd Salah, s’est rendu sur les lieux de l’accident et a ordonné la mise en place « immédiate d’une commission d’enquête afin de déterminer les circonstances de l’accident », selon le ministère de la Défense.

« Un avion de transport militaire assurant le vol Boufarik-Tindouf-Béchar s’est écrasé ce matin du 11 avril 2018 dans le périmètre de la base aérienne de Boufarik dans un champ agricole inhabité », avait indiqué dans un premier temps le ministère algérien de la Défense.

Aucune hypothèse n’a été pour l’heure avancée pour expliquer l’accident.

En février 2014, 77 personnes – militaires et membres de leurs familles – avaient péri dans l’accident d’un Hercules C-130, appareil de transport de l’armée algérienne, qui s’était écrasé alors qu’il survolait le mont Fortas, près d’Oum El Bouaghi (500 km à l’est d’Alger). Une personne avait survécu. Le ministère de la Défense avait attribué l’accident aux mauvaises conditions météorologiques.

Plus récemment en 2016, 12 militaires algériens ont été tués dans l’accident de leur hélicoptère qui s’était écrasé dans le Sud du pays en raison d’une panne technique.

En novembre 2014, un chasseur MiG-25 de l’armée algérienne s’était écrasé lors d’un entraînement à 200 km au Sud d’Alger, après que son pilote se fut éjecté. Un mois auparavant, un bombardier Sukhoï-24 s’était écrasé lors d’un entraînement au Sud d’Alger, tuant les deux militaires à bord.

En décembre 2012, deux pilotes de l’armée de l’air algérienne avaient péri dans la collision en plein vol de leurs deux avions de combat au cours d’un entraînement à Tlemcen, dans l’extrême ouest algérien.

Un mois auparavant, six personnes – cinq militaires et un représentant de la Banque d’Algérie – avaient été tuées dans la chute d’un appareil CASA C-295 de l’armée de l’air algérienne, dans le sud-est de la France, un accident attribué à une accumulation de givre.

leparisien.fr

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