Un policier a été tué et deux autres blessés jeudi soir sur les Champs-Elysées. Selon nos informations, l’assaillant serait originaire d’Ile-de-France.
Alors que les candidats à la présidentielle passaient leur dernier grand oral sur France 2, un policier a été tué et deux autres blessés jeudi soir lors d’un attentat sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris, revendiqué dans la soirée par l’Etat islamique (EI). Selon nos informations, l’assaillant s’appelerait Karim
C. né le 31 décembre 1977 à Livry Gargan (93) et serait de nationalité française. Il vivrait chez sa mère dans un pavillon à Chelles. L’auteur présumé de l’attaque était visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers, a-t-on appris de sources proches de l’enquête. Une perquisition était en cours jeudi soir en Seine-et-Marne au domicile de cet homme. Il s’agit du titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l’attaque.
Le parquet antiterroriste est saisi de l’enquête. Après une réunion de crise à l’Elysée avec Bernard Cazeneuve François Hollande a pris la parole peu après 23h : « les pistes sont d’ordre terroriste », a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’un hommage national serait rendu au policier qui est mort dans l’attaque. « Nous serons d’une vigilance absolue » pour sécuriser l’élection présidentielle », a également assuré le chef de l’Etat. Il a annulé son déplacement en Bretagne prévu vendredi. Un Conseil de Défense exceptionnel aura lieu dès 8h du matin.
Un policier tué
Selon nos informations, des policiers qui se trouvaient dans un fourgon ont été pris pour cibles par des tirs provenant d’un individu au volant d’une audi aux alentours de 21 h00 sur la célèbre avenue des Champs-Elysées. Un policier a été tué et deux autres blessés, a annoncé le ministère de l’Intérieur. L’un d’entre eux se trouverait en situation d’urgence absolue, son pronostic vital est engagé. L’agresseur a été « abattu en riposte », a expliqué le ministère. Une source judiciaire a confirmé le décès de l’assaillant. Un scénario confirmé par une source policière : « L’agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l’arme automatique, a tué l’un des policiers et à essayé de s’en prendre aux autres en courant ». Une touriste a également été « légèrement blessée par balle », a-t-on appris de source policière. Elle a reçu « un éclat dans le genou », a précisé cette source, sans indiquer la nationalité de cette touriste. Après l’attaque, le quartier a été bouclé et d’importantes forces de police ont été déployées. Un hélicoptère survolait la zone dans la soirée.
« Panique dans le métro »
Choukri Chouanine, gérant d’un restaurant situé rue de Ponthieu, dans une rue adjacente, a raconté avoir entendu une « fusillade brève » mais avec « beaucoup de tirs ». « On a dû cacher nos clients dans nos sous-sols », a-t-il ajouté. Un autre témoin, qui n’a pas voulu donner son nom, a expliqué qu’il se trouvait à « dix mètres » de la fusillade. « On a entendu des tirs comme une pétarade et on a vu une attaque sur des policiers, on est partis en courant », a-t-il dit. « C’était la panique au métro Franklin-Roosevelt, les gens couraient dans tous les sens », a raconté une femme qui se trouvait aux abords des Champs-Elysées. On ne connaissait pas dans l’immédiat les motifs de cette fusillade.
Nombreuses réactions
Plusieurs candidats à la présidentielle ont réagit en direct sur France 2 et sur les réseaux sociaux à cette attaque en plein coeur de Paris. François Fillon a quant à lui décidé d’annuler les déplacements qu’ils devaient faire vendredi dans les Alpes pour la dernière journée de la campagne. Marine Le Pen a également annulé ses déplacements.