SENTV : Ainsi donc l’Etat du Sénégal a décidé de satisfaire l’exigence du Fmi de baisser les subventions sur l’énergie. A la surprise générale, le ministère du Pétrole et des Énergies a sorti un communiqué samedi 4 juin pour annoncer une hausse du prix du super de 775 à 890 F Cfa. Cette décision ressemble à une course contre la montre avant la fin du mois juin, date à laquelle est prévu l’examen des conclusions par le conseil d’administration du Fmi pour une validation définitive.
Dans le communiqué publié le 19 mai 2022 par le Fmi à la fin de la mission de son équipe à Dakar, l’institution s’inquiétait du fait que le déficit budgétaire va passer de 4,8% dans la loi de finance initiale à 6,2 % du PIB. Un trou supplémentaire qui s’explique par une loi de finance rectificative ayant occasionné une hausse de 368,7 milliards (7,1%) sur le budget initial. Or, une telle nouvelle n’est pas du genre à rassurer le Fmi qui tient à la soutenabilité de la dette du pays.
« Les autorités sénégalaises et les services du FMI ont convenu d’un ensemble de mesures pour éviter les dérapages budgétaires et garantir que le déficit des finances publiques converge vers sa cible de 3 % du PIB d’ici 2024, conformément aux orientations du Conseil des Ministres de l’UEMOA », indique le communiqué.
Parmi ces mesures en question, il y a justement celle qui concerne le prix de l’énergie, une obsession chez le Fmi, car le sujet revient sans cesse. Le Fmi souligne d’ailleurs que l’une des raisons de cette loi de finances rectificative est la prise en charge de la subvention à l’énergie. Et l’institution voudrait bien y mettre un terme. « Les services du FMI encouragent également les autorités à accélérer la finalisation d’une feuille de route crédible pour supprimer progressivement les subventions au secteur de l’énergie ».
Et c’est justement un premier pas franchi par l’Etat du Sénégal qui a ciblé le carburant des particuliers pour épargner le gasoil utilisé en majorité par les transporteurs afin d’éviter une hausse sur le prix du transport. Cette voie semble également celle indiqué par le Fmi qui se félicite, dans son communiqué, de « l’élargissement et le développement du registre national unique, qui permettra de mieux répondre aux chocs futurs par des mesures plus ciblées ».