SENTV : Un nouveau radar automatique vient d’être installé sur l’Autoroute de l’avenir par la Secaa S.a, qui exploite le tronçon Dakar-Aibd. L’objectif visé par cette nouvelle installation est de tenter de réduire le nombre d’accidents sur cette autoroute.
Selon Abdelhalim Kamal, directeur commercial de Vitronic, qui a fait cette installation, cet équipement répond à «une action conjointe de la Gendarmerie nationale et la Secaa S.a parce que la vitesse excessive ou inadaptée a été un facteur d’accidents à titre principal ou secondaire à plus de 60% en 2019 sur ce tronçon. Ce chiffre reste trop élevé malgré les actions menées. Aujourd’hui, la vitesse représente un facteur aggravant du nombre de blessés. C’est pour ces raisons que nous avons décidé d’installer ce radar pour lutter contre ces vitesses excessives». D’après M. Kamal, l’acquisition de ce nouveau radar automatique d’une valeur de «45 millions de F Cfa s’inscrit dans cette approche préventive et répressive afin d’améliorer les comportements des automobilistes. L’action répressive étant sur l’autoroute du ressort exclusif de la Gendarmerie nationale. Ce radar simple Poliscan Fm1, est composé d’une caméra, d’un flash et d’un trépied. Il s’inscrit dans cette approche préventive et répressive afin d’améliorer les comportements des automobilistes, mais également de faire baisser l’accidentologie sur l’Autoroute de l’avenir». Le directeur commercial de Vitronic poursuit : «Pour une bonne exploitation de l’appareil, la Secaa S.a a initié une session de formation aux radars au profit de 4 gendarmes et 2 techniciens de maintenance de l’autoroute, pour manipuler le système. Ce radar sera déployé par le peloton autoroutier dès ce mois de décembre.»
L’appareil, présenté comme un bijou, a plusieurs options. Selon M. Kamal, le champ d’action de ce radar couvre plusieurs voies de circulation en simultané, «ainsi que dans les deux sens de circulation en même temps selon les paramétrages choisis par l’opérateur. De même, la fonction flash est activée ou non. Toutes les données et photos sont enregistrées dans l’appareil et exploitables immédiatement ou ultérieurement par la gendarmerie. L’appareil permet de contrôler la vitesse maximale du véhicule et peut faire la différenciation entre un véhicule de poids lourd et un poids léger. Et au-delà du contrôle de vitesse, ce type de radars permet également de photographier des comportements anormaux tels que l’usage du téléphone portable au volant ou le défaut du port de la ceinture de sécurité, entre autres».
Le commandant de peloton autoroutier, l’adjudant Emmanuel Diédhiou, qui a pris part à cette cérémonie, s’est réjoui de l’acquisition de cet appareil de haute technologie. «L’avènement de ce radar est une bonne chose pour nous, parce qu’on l’attendait depuis longtemps.» L’autoroute à péage, dans sa particularité, enregistre beaucoup d’accidents à cause des excès de vitesse ou des défauts de vitesse. Il a indiqué qu’avant le peloton était doté de pistolets à laser. «Mais cela était insuffisant. Aujourd’hui, les actions préventives et répressives ont permis une baisse de 10 points en 2019, mais les défauts de comportements des automobilistes restent encore beaucoup trop importants. Espérons une prise de conscience plus forte de la part de tous», souhaite Adjudant Emmanuel Diédhiou. La Secaa S.a n’a jamais lésiné sur les moyens pour renforcer l’équipement de la gendarmerie de l’autoroute. Avant le nouveau radar dont on a dit qu’il a coûté 45 millions, la Secaa S.a s’est distinguée en renouvelant une camionnette d’une valeur de 30 millions de Cfa, qui est venue s’ajouter à un pick-up de 19 millions, 5 motos de marque Bmw d’une valeur globale de 75 millions. Cela ne prend pas en compte la maintenance de toute la flotte qui revient habituellement à 100 millions de Cfa sur le budget du concessionnaire de l’autoroute à péage.
commentaires