SENTV : Désormais, l’art constitue un outil efficace de lutte contre le cancer du sein. Une assertion qui n’est pas anodine. En effet, chaque année la structure « Thies ville de culture », créée par les deux talentueux frères plasticiens Baye Ly et Dioss Ly, organise des journées de dépistage au cœur des quartiers populaires de Thies. En collaboration avec les acteurs de la santé, depuis la première édition en 2021, plusieurs femmes sont sauvées de ce fléau qui gangrène le monde, plus particulièrement l’Afrique subsaharienne. Les deux frères joignent l’utile à l’agréable en accompagnant l’événement par des expositions d’œuvre d’art dont une partie des ventes est reversée aux malades du cancer du sein. Les chanteurs de la ville y sont invités aussi pour des prestations de qualité qui enjolivent l’ambiance. Cette année, l’événement est prévu le 5 novembre. Ils comptent l’organiser avec l’accompagnement de l’ONG MARIE STOPES.
Dioss Ly, le chargé de communication de Thies ville de culture, a récemment fait une sortie médiatique pour parler de cette nouvelle édition. Lors de cette sortie, il est revenu sur le rôle de la culture dans le développement d’un pays. Ainsi disait le Pr Senghor : « la culture est au début à la fin de tout processus de développement ». Selon l’artiste « sans la culture aucune ville ne peut être propre ou se développer économiquement. » Il n’a pas manqué aussi de tancer les agents du ministère de la culture et des institutions locales chargées de promouvoir la culture. Le cri de cœur est que les budgets alloués à la culture doivent revenir aux artistes et uniquement aux artistes. C’est le seul moyen de faire rayonner la culture pour ne pas dire le Sénégal. L’industrie culturelle a besoin de ces fonds souvent fantômes aux ayants droits.