Ce qu’il faut retenir du premier débat entre Donald Trump et Joe Biden

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SENTV : Cour suprême, assurance-santé, coronavirus, intégrité du scrutin, questions raciales et troubles urbains… France 24 revient sur les principales déclarations faites, mardi soir, lors du premier débat entre les deux candidats à l’élection présidentielle américaine.

Le président républicain Donald Trump et son rival démocrate Joe Biden se sont affrontés, mardi 29 septembre, à Cleveland, dans l’Ohio, pour le premier des trois débats télévisés programmés en amont de l’élection présidentielle américaine du 3 novembre.

Voici quelques déclarations marquantes des deux candidats à la Maison Blanche :

Sur la nomination à la Cour suprême

Interrogé par le modérateur Chris Wallace, journaliste de Fox News, sur la cohérence à nommer à la Cour suprême la juge Amy Coney Barrett avant le scrutin, Donald Trump a répondu : « Nous avons gagné l’élection (de 2016). Les élections ont des conséquences. »

« Nous avons le Sénat et nous avons la Maison Blanche, et nous avons une candidate phénoménale respectée par tous », a poursuivi le président sortant. « Nous avons remporté l’élection donc nous avons le droit de la choisir ».

« Nous devrions attendre de voir l’issue de cette élection », a répondu le candidat démocrate. « Le peuple américain a déjà eu son mot à dire (…) Je ne suis pas élu pour (seulement) trois ans et demi », a réagi Donald Trump, faisant dire à Joe Biden que « l’élection avait déjà commencé ».

Sur l’assurance-santé

Après que Donald Trump a déclaré que Joe Biden avait adopté les propositions en matière de santé « socialistes » de son ex-rival à l’investiture démocrate Bernie Sanders, l’ancien vice-président de Barack Obama a répondu que « tout le monde sait que (Trump) est un menteur ».

« Vous avez choisi la mauvaise personne, le mauvais soir, au mauvais moment », a ajouté Joe Biden en réaction aux attaques du président sortant.

Le candidat démocrate a ensuite reproché à Donald Trump de n’avoir « aucun projet » pour l’assurance-maladie. « Cette homme n’a aucune idée de ce dont il parle », a-t-il ajouté.

Sur la lutte contre le Covid-19

Au moment d’évoquer la crise sanitaire, qui a causé plus de 200 000 décès aux États-Unis, Joe Biden s’est adressé à Donald Trump pour lui conseiller de quitter les terrains de golf et « de se rendre dans le bureau ovale » pour œuvrer avec les élus démocrates et républicains à un ensemble budgétaire permettant d’avoir suffisamment de fonds pour sauver des vies.

« Nous avons fait un travail génial », s’est défendu l’actuel locataire de la Maison Blanche. « Mais je vous le dis, Joe, vous n’auriez pas pu effectuer le travail que nous avons effectué. Vous n’avez pas cela dans le sang ».

Le candidat démocrate a alors reproché au président républicain d’avoir « paniqué », lui demandant de se montrer rapidement « plus intelligent » pour éviter qu’un grand nombre de personnes supplémentaires meurent du Covid-19.

Donald Trump et Joe Biden débattent du port du masque pour se protéger du coronavirus

Sur les questions raciales

Joe Biden a déclaré que Donald Trump était un président qui utilisait tout ce qu’il avait à disposition pour « tenter de susciter la haine raciale, les divisions racistes ».

Il a ajouté qu’il y avait dans le pays une « injustice systématique » en matière d’éducation, d’emploi et de maintien de l’ordre.

Sur les troubles urbains

« La population de ce pays veut et demande le maintien de l’ordre, et vous êtes effrayé simplement à l’idée de le dire », a déclaré Donald Trump en s’adressent à Joe Biden, lui reprochant de s’effacer face à la « gauche radicale » à l’origine, selon lui, de troubles dans plusieurs villes du pays.

Le candidat démocrate a accusé le président républicain de n’avoir rien fait pour apaiser les manifestations. « Il verse simplement de l’huile sur le feu », a dit Joe Biden.

Sur les suprémacistes blancs

Quand Chris Wallace lui a demandé s’il était prêt à condamner en direct les agissements de groupes suprémacistes blancs et leur demander de ne pas alimenter les troubles dans certaines villes américaines, comme Portland (Oregon) et Kenosha (Wisconsin), Donald Trump a répondu : « Presque tout ce que je vois vient de l’aile gauche, pas de la droite (…) Je suis disposé à tout faire. Je veux voir la paix ».

« Alors faites-le », a repris Wallace. « Faites-le. Dites-le », a surenchéri Joe Biden, évoquant ensuite le groupe d’extrême droite Proud Boys.

« Proud Boys, restez en retrait », a alors lancé Donald Trump.

Sur l’intégrité du scrutin

Joe Biden a appelé les électeurs à voter par courrier, soulignant que Donald Trump y avait recours lui aussi en envoyant son bulletin en Floride, tout en restant assis derrière son bureau à la Maison Blanche.

S’adressant directement aux téléspectateurs, le candidat démocrate a déclaré que son rival « ne peut pas vous empêcher d’être capables de déterminer l’issue de cette élection (…) Si je gagne, cela sera accepté. Si je perds, cela sera accepté. »

« Si nous obtenons les voix, il s’en ira. Il ne pourra pas rester au pouvoir », a ajouté Joe Biden en référence à Donald Trump.

« Ne me parlez pas de transition libre », a réagi le président sortant. « Il va y avoir une fraude comme on n’en a jamais vue. Cela ne va pas bien finir. »

À la question de savoir s’il allait appeler ses partisans à rester calmes et s’il promettait de ne pas proclamer victoire, avant que les résultats ne soient certifiés, Donald Trump a déclaré : « Je vais inciter mes partisans à se rendre dans les bureaux de vote et à être très attentifs ». « Si je vois des dizaines de milliers de bulletins être manipulés, je ne peux pas accepter cela », a-t-il poursuivi.

« Le fait est que je l’accepterai et lui aussi », a réagi Joe Biden. Donald Trump s’en prend au vote par correspondance

Avec Reuters

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