SENTV : Le Forum civil alerte. La réhabilitation et la restauration des zones d’exploitation minière restent une problématique qui peut avoir des impacts sanitaires et sociales graves au Sénégal. Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil, s’est exprimé sur cette situation en marge d’une rencontre de renforcement des capacités des journalistes.
«Aujourd’hui nous avons pris le prétexte de la journée mondiale de l’environnement pour renforcer leurs capacités sur la réhabilitation des sites d’exploitation minière au niveau du Sénégal. Parce qu’on s’est rendu compte qu’on en parle peu au Sénégal. La constitution dit que les ressources naturelles appartiennent au peuple. Et du moment où elles appartiennent au peuple, il faut impérativement les préserver.
Le danger
Et pour les préserver, il faut voir comment il devrait y avoir une cohabitation entre l’exploitation des hydrocarbures et des mines et d’autres secteurs comme l’agriculture et l’élevage. On s’est rendu compte que les zones d’exploitation minière ne font pas l’objet de réhabilitation ni de restauration. On fait perdre les moyens de subsistance et de transformation économique aux citoyens, au profit de l’exploitation minière qui ne génère pas assez d’argent par rapport à l’agriculture et l’élevage.
L’info brouillée
Nous avons aujourd’hui convié les journalistes attirer leur attention sur ces catastrophes écologiques qui nous guettent, qui sont dues à certains nombre de faiblesses comme le défaut d’accès à l’information. Parce que la loi exige que les entreprises qui sont en situation de recherche et d’exploitation élaborent des études d’impact environnemental et des plans de gestion environnementale et sociale. Mais ces documents ne sont accessibles ni aux journalistes ni aux citoyens. Ce qui ne permet pas de promouvoir la transparence.
Un faible suivi
Il y a aussi une faiblesse dans le suivi environnemental. Il n’y a pas de structures assez fournies sur le plan matériel, humain et financier pour pouvoir faire le travail. C’est pourquoi nous proposons une agence nationale des études d’impact environnemental pour qu’il puisse disposer de moyens adéquats et faire son travail de façon convenable.»
IGFM