La mobilisation des travailleurs de la Justice dans leur 3eme plan d’action a entrainé une paralysie totale du système judiciaire. En effet, le service public de la justice et l’exercice du pouvoir judicaire sont visiblement à l’arrêt depuis le 20 septembre 2016.
Cet engagement des travailleurs de la Justice montre nettement qu’ils n’acceptent pas le sabotage orchestré par Madame le ministre de la Fonction publique et Monsieur le Directeur Général de la Fonction publique qui ont montré leur clair dessein de saborder les efforts fournis par le Ministère de la Justice et le SYTJUST allant dans le sens de doter les travailleurs de la justice d’un nouveau statut à même de leur permettre de bénéficier d’un bon plan de carrière.
Il est clair que les actes que ces deux autorités ont posés sont extrêmement graves, tant au plan éthique qu’au plan des conséquences relatives à la paix sociale du milieu Judiciaire. En effet, il est inconcevable qu’un ministre et un haut fonctionnaire puissent, de manière unilatérale, altérer un engagement que le gouvernement a pris avec un syndicat et puis se permettre de faire recours à des contrevérités pour masquer une forfaiture qui témoigne d’un manque du sens de responsabilité et de sérieux qui a abouti à la réaction virulente d’un syndicat qui a toujours montré sa disponibilité à un dialogue social apaisé.
Le gouvernement à son plus niveau et dans son entièreté est interpellé. Surtout ses membres qui avaient assisté à la rencontre avec le SYTJUST, le 8 août 2016. Ils sont tenus de concourir à la manifestation de la vérité pour l’arrêt du dilatoire dans lequel le Directeur Général de la Fonction publique a entrainé sa patronne.
Sans quoi, des crises sociales pourraient même naître dans d’autres secteurs de l’administration publique, s’ils ont toujours la latitude de mener de cette façon le dialogue social avec les syndicats dans la Fonction Publique.
Quoi qu’il en soit, les travailleurs de la Justice n’accepteront jamais des blocages posés par des acteurs qui se sont invités dans la dernière phase du processus de modernisation du cadre juridique portant leur statut.
Au demeurant, le SYTJUST joint à ce présent une copie de la convocation que le Ministre de la Fonction publique avait adressée à Monsieur le Secrétaire Général du SYTJUST pour apporter la preuve que les propos de Madame le Ministre de la Fonction publique, selon lesquels elle n’a jamais invité le SYTJUST à une quelconque réunion, sont à mille bornes de la vérité.
Par ailleurs, elle a aussi la valeur de démontrer toute la vacuité des propos du Directeur Général de la Fonction publique soutenant que la réunion en question était une réunion technique non élargie au SYTJUT.
Pour rappel, la réunion du 18 juin 2016 avait été décidée par le gouvernement et le SYTJUST à leur rencontre du 8 août 2016 sur demande de madame le Ministre la Fonction publique.
Advenu le 18 août 2016, le constat était que l’équipe de la Fonction publique n’avait pris aucune disposition à même de permettre le déroulement du comité technique. D’ailleurs la date de l’établissement de la convocation et celle de la réunion renseignent suffisamment sur les dysfonctionnements du ministère de la Fonction publique.
C’est ainsi que la réunion fut renvoyée d’un commun accord au 8 septembre 2016 par les émissaires du SYTJUST et le Directeur
Général de la Fonction publique pour permettre aux techniciens du comité technique de s’imprégner des textes.
A la date du 8 septembre 2016, tous les membres du comité technique ont fait défaut comme par enchantement.
Par la suite des contrevérités ont été distillées dans la presse pour masquer le manque de sérieux et le sabotage que le SYTJUST dénonce depuis lors.
Fait à Dakar le 21 septembre 2016
Le Bureau Exécutif National