SENTV : Attention aux petits événements qui risquent d’alimenter le conflit casamançais et provoquer la résurgence. L’alerte est sonnée par le professeur Noha Cissé. Dans son argumentaire, le membre du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC), indiquant que la gestion de ce conflit est devenue ’’harassante’’, a donné l’exemple de la crise malienne, « difficilement surmontable aujourd’hui ».
Selon lui, la situation de ni paix ni guerre constatée depuis quelques années est dangereuse. Ainsi, les protagonistes notamment l’État du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), sont invités à aller à la table des négociations.
« On a une gestion qui est lancinante puisqu’elle est lancinante, elle devient harassante, a-t-il détaillé, sur iRadio (90.3). Il faut que de manière décisive des initiatives majeures soient entreprises à la fois par l’État que par le MFDC. S’il est vrai que tous les deux protagonistes sont disposés à aller vers la paix par les négociations, il faut franchir les étapes en faisant bouger les lignes.
(Mais) on a le sentiment pratiquement que tout le monde se complait dans cette situation de ni paix ni guerre, qui est une situation extrêmement délicate. Parce qu’il suffira d’une petite étincelle pour que l’incendie survienne. Pour cette raison, aucun calcul n’est possible, ni l’État qui peut penser (l’emporter) sur le MFDC à l’usure, ni le MFDC qui escompte prendre son temps pour s’organiser, etc. Aujourd’hui, les Casamançais veulent qu’on aille vers la paix. C’est une exigence pour nous. La preuve !
Ces jeunes mobilisés aujourd’hui autour de cette initiative-là, viennent accompagner toute une dynamique entreprise par plusieurs autres acteurs. Il est temps que l’on parte sinon les petits événements peuvent alimenter le conflit et provoquer ce qu’on appelle la résurgence ».