Contaminations au VIH, Grippe Infantile, Nouveaux variants Covid, Poliomyélite : retour sur les soubresauts de la Santé en 2021.
« Hausse du taux de contamination au VIH, la prise en charge compliquée des malades du SIDA »
La Covid-19 est une maladie à prendre au sérieux. Toutes les personnes vivant avec le VIH doivent respecter l’ensemble des mesures préventives afin de minimiser leur exposition au virus à l’origine de la Covid-19 et d’éviter toute infection. À l’instar de la population en général, les personnes âgées vivant avec le VIH ou les personnes séropositives ayant des problèmes cardiaques ou pulmonaires sont potentiellement exposées à un risque plus élevé de contracter le virus et de développer des symptômes plus graves. Il est recommandé à toutes les personnes vivant avec le VIH d’entrer en contact avec leur médecin afin de disposer des médicaments indispensables en quantité suffisante.
Malgré la démocratisation du traitement contre le VIH au cours des dernières années, 15 millions de personnes séropositives n’ont pas accès à la thérapie antirétrovirale. Par conséquent, leur système immunitaire peut être affaibli.
Dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, il a été recommandé par l’Onusida à tous les pays de mettre totalement en place la délivrance d’ordonnances pour trois mois ou plus du traitement du VIH afin d’éviter que des personnes épuisent leur stock de médicaments, mais aussi en vue de réduire les besoins de recourir au système de santé.
Les personnes vulnérables doivent avoir accès aux services liés à la Covid-19, ce qui passe par une stratégie s’adressant spécifiquement aux populations les plus oubliées et visant à supprimer les barrières financières comme les redevances.
Une mesure prise en faveur des porteurs du virus du Sida qui a laissé en rade des personnes atteintes d’autres maladies. Il ne se sont pas vu refuser l’accès aux soins, car ce sont eux-mêmes qui ont déserté les hôpitaux et centres de santé.
« Delta, un variant qui n’épargne personne… »
Jusque- là relativement épargné par la pandémie, le Sénégal a fait face à une hausse des cas de coronavirus en raison du variant Delta. À Dakar, le système de santé entre Juillet et Août a été au bord de la saturation. Le Sénégal connaît sa troisième vague épidémique, avec un nombre de cas de contamination multiplié par dix depuis le mois de juin. De quelques dizaines de cas par jour au mois de Juin, le pays enregistre depuis mi-juillet une moyenne de 900 cas quotidiens détectés. À Dakar, épicentre de la crise, les hôpitaux sont submergés et le personnel de santé au bord de la rupture. Les services de réanimation sont saturés, et accueillent des patients de plus en plus jeunes et non vaccinés. « Une situation catastrophique » faisait la une de tous les quotidiens. Les cimetières étaient bondés de monde pour des enterrements et le variant a eu raison de plusieurs personnalités. L’ancien Président Tchadien Hissène Habré ou encore l’ancien médiateur de la République ABC.
« Ce million-là, ce sont les personnes qui ont reçu au moins une dose. Et parmi elles, il y en a qui ont reçu deux doses de Sinopharm et d’AstraZeneca, mais aussi tous ceux qui ont reçu une dose de Johnson & Johnson, qui sont complètement vaccinés », avait détaillé Ousseynou Badiane, coordonnateur du programme de vaccination dans le pays, lors d’une interview avec la presse étrangère.
Le coordonnateur avait alors affirmé à cet effet que l’objectif du nombre de vaccinés a été revu à la hausse avec l’évolution rapide de la pandémie au Sénégal. De trois millions, les autorités sénégalaises visent désormais plus de neuf millions de vaccinés en mettant l’accent sur les problèmes liés à la disponibilité des vaccins.
« Augmentation des cas graves de grippe chez les enfants… »
Outre les problèmes liés aux vaccins contre la Covid-19, les centres hospitaliers du Sénégal ont connu des périodes de tension au cours de cette année 2021. Le personnel du Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer (CHNEAR) a été particulièrement secoué avec l’apparition d’une grippe qui touchaient les enfants de 1 à 10 ans. Une grippe qui a occasionné au moins 17 hospitalisations et plus de 300 consultations par jour dont 10 ou 20 cas graves.
« Poliomyélite, fièvre jaune, Ebola, focus sur ces maladies qui ont fait un come-back imminent »
Les acteurs sénégalais du secteur sanitaire ont eu la surprise de recevoir un coup de massue d’une force semblable à celle de la Covid-19 qui a laissé submerger tous les centres hospitaliers. Une maladie que l’on pensait vaincre avec des injections dès les premiers instants du nouveau-né a refait surface d’une manière inquiétante. La poliomyélite refaisait son entrée dans la danse de la lutte. Cette maladie très contagieuse provoquée par un virus qui envahit le système nerveux et qui peut entraîner une paralysie totale en quelques heures avait refait surface
1.226 cas de poliomyélite enregistrés en 2021, contre 138 en 2018. Un chiffre que l’on ne peut pas négliger dans une période pandémique.
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles l’initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite a lancé une stratégie d’éradication de la poliomyélite 2022-2026, dont l’objectif est de surmonter les derniers obstacles à l’éradication de la poliomyélite et notamment les revers causés par la Covid-19.
« Retour de la Fièvre Jaune »
Ce n’est pas que la poliomyélite qui a refait surface au cours de l’année 2021. En effet, en date du 02 Février 2021 la presse informait de l’apparition de quatre cas de fièvre jaune dans le Sénégal Oriental. Mais le Dr Ousseynou Badiane n’a fait état que des infections enregistrées dans le district sanitaire de Kidira, dans la région de Tambacounda.
Au total, ce sont huit cas qui ont été recensés dernièrement au Sénégal entre la région de Tambacounda (4), de Kédougou (3) et de Matam (01).
Dans la région de Tambacounda, précisément à Kidira, le premier patient atteint est une femme de 40 ans, renseigne le bulletin d’informations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) consulté à Dakaractu.
D’après l’OMS, la fièvre jaune est une maladie hémorragique virale aigüe qui est causée par des moustiques infectés.
Au Sénégal, une campagne de vaccination de masse a eu lieu en 2007 et a ciblé 3 millions de personnes. À Kédougou et Saraya, la couverture vaccinale était de 94,9% et de 94,8%. Néanmoins, l’OMS considère le risque de transmission endémique de la fièvre jaune élevé dans l’est du pays.
Réapparition du virus Ebola
Depuis cinq ans, l’Afrique de l’Ouest croyait en avoir fini avec ce terrible fléau qu’est le virus Ebola, qui a fait des ravages parmi les populations. Le retour de la fièvre hémorragique a terriblement inquiété durant cette année 2021. En date du 15 août, la Côte d’ivoire très proche du Sénégal confirmait un premier cas du virus. Trois jours plus tard 49 cas contacts du sujet poussaient alors l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à préciser dans un communiqué que « 5 000 doses de vaccin anti-Ebola obtenues pour combattre l’épidémie en Guinée » devaient être acheminées en Côte d’Ivoire.
Suite à cela les gouvernements mettaient tous les dispositifs de riposte en place pour combattre à nouveau cette épidémie qui sévit encore.
« OMICRON un nouveau variant à la contagiosité exceptionnelle… »
Pour boucler le tout, le Sénégal qui depuis le début de la pandémie pensait maîtriser la situation, se réveillait de manière brutale avec l’apparition d’un nouveau variant dénommé Omicron. Jugé plus contagieux mais moins virulent que les variants du Sars-CoV, Omicron a fait son entrée au pays de la Téranga en date du 6 décembre 2021. Une apparition qui vient hausser le taux de contamination de la Covid-19 à 2%. La tendance qui jusqu’alors était baissière, connaît à ce jour une montée plus ou moins inquiétante. Néanmoins le Ministre de la santé et de l’action Sociale avec un budget de 270,110 milliards de Francs CFA continue la sensibilisation quant à la Covid-19 tout en exhortant les populations à se faire vacciner.
Bonne Année chers internautes et lecteurs! Dakaractu souhaite une très bonne Santé à tous…