SENTV : L’Inde vit actuellement de sombres heures. Alors que la variant B.1.617 plus communément appelé «variant indien», a été détecté en octobre dernier dans la ville de Nagpur, une région du Maharashtra, le pays doit faire face à un nombre de contaminés et de décès considérables.
Ce jeudi 6 mai, un triste nouveau record à été enregistré, comme le rapporte l’AFP. En effet, le ministère de la Santé fait état de 3980 morts et 412 262 nouveaux cas comptabilisés en l’espace de 24 heures. Le bilan s’alourdit un peu plus et le pays d’Asie du Sud totalise désormais plus de 230 0000 décès et 21,1 millions de personnes contaminées en sachant que certains experts pensent que ces données seraient largement sous-évaluées.
Face à cette recrudescence, tout comme d’autres pays voisins, le Sri Lanka a décidé de fermer ses frontières avec l’Inde. Et les spécialistes ne sont pas rassurants, puisqu’ils estiment que le pic n’est pas encore atteint, prédisant que cela devrait arriver d’ici quelques semaines.
UNE NOUVELLE VAGUE EST À PRÉVOIR
Malgré la situation plus qu’alarmante, l’Inde ne souhaite pas encore donner l’ordre d’un confinement général dans tout le pays. Mais face au discours du principal conseiller scientifique, le Dr. Krishnaswamy VijayRaghavan, plusieurs régions dont les États du Bihar et du Maharashtra et la capitale de New Delhi, ont décidé de se confiner. Mercredi soir, le scientifique avait averti qu’un «3ème épisode était inévitable étant donné les niveaux élevés» de contaminations actuels.
LES HÔPITAUX SONT DANS UNE IMPASSE
Les services de santé sont complètement dépassés et doivent faire face à une pénurie de matériel et autres soins médicaux essentiels. Des malades se retrouvent en détresse respiratoires dans un grave état aux portes des hôpitaux trop souvent saturés. De plus, les lieux vétustes, qui sont pour beaucoup sous-financés, n’aident en rien et ne font qu’aggraver la situation.
Onze personnes sont décédés la veille, dans un hôpital non loin de la ville de Chennai, à cause d’une chute de pression dans les canalisations d’oxygène, d’après Times of India. Pour ajouter à ça, Devlina Chakravarty la directrice générale de l’hôpital Artemis qui se situe à Gurgaon, a déploré à travers twitter que «faute d’approvisionnement en oxygène, les admissions étaient suspendues pour une durée indéterminée».
De plus en plus critiqué, le gouvernement se trouve dans le collimateur de la Cour suprême qui a donné jusqu’à jeudi matin pour présenter un plan d’envoi d’approvisionnement supplémentaire. La Haute Cour de Delhi n’a pas hésité à pointer du doigt les politiciens et les fonctionnaires du gouvernement qu’elle accuse de «vivre dans des tours d’ivoire» tandis que la population indienne agonise. Quant à la Haute Cour d’Allahabad dans l’État d’Uttar Pradesh, cette dernière a estimé que «laisser mourir tant de monde était un acte criminel et non moins qu’un génocide».