SENTV : Alors que les cas d’Omicron continuent d’augmenter dans le monde, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est prononcée contre l’interdiction des voyages internationaux et la vaccination obligatoire pour entrer dans les pays, invoquant l’inefficacité de telles mesures pour enrayer la propagation du variant Omicron.
Le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (2005) de l’OMS a émis ces recommandations à l’issue de sa dixième réunion sur la Covid-19 qui s’est tenue mercredi 13 janvier 2022. Il est notamment recommandé de « lever ou d’assouplir les interdictions de circulation internationale, car elles n’apportent aucune valeur ajoutée et continuent de contribuer au stress économique et social des États parties », a dit le Comité, qui estime que la pandémie reste assez grave pour mériter le plus haut niveau d’alerte de l’OMS.
Selon l’agence sanitaire mondiale des Nations Unies, la mise en œuvre d’interdictions générales de voyager « n’est pas efficace pour supprimer la propagation internationale » et « peut décourager la notification transparente et rapide des variants émergents préoccupants ».
Une façon pour les experts de l’OMS de rappeler que « les mesures de voyage telles que le masquage, le dépistage, l’isolement/la quarantaine et la vaccination doivent être fondées sur des évaluations des risques et éviter de faire peser la charge financière sur les voyageurs internationaux, conformément à l’article 40 du Règlement sanitaire international (RSI) ».
Selon des conclusions publiées hier mercredi, l’OMS a également indiqué que l’obligation de fournir une preuve de vaccination contre la Covid-19 pour les voyages internationaux pourrait ne pas être nécessaire en tant que seule voie ou condition permettant les voyages internationaux. Il s’agit en fait d’une mesure renouvelée et déjà recommandée lors de la neuvième réunion du comité d’urgence.
« Ne pas exiger une preuve de vaccination contre la Covid-19 pour les voyages internationaux comme seule voie ou condition permettant les voyages internationaux étant donné l’accès mondial limité et la distribution inéquitable des vaccins contre la Covid-19 », ajoute le Comité, invitant les États parties à envisager « une approche fondée sur le risque pour faciliter les voyages internationaux en levant ou en modifiant les mesures, telles que les exigences en matière de tests et/ou de quarantaine, le cas échéant, conformément aux directives de l’OMS ».
C’est dans ce contexte que le Comité a également modifié l’une de ses recommandations relatives à la campagne vaccinale dans le monde. Les experts défendent ainsi l’approche de l’OMS, qui invite la communauté internationale à faire en sorte qu’au moins « 70% de la population de tous les pays soit vaccinée au début de juillet 2022 et intégrer la vaccination contre la Covid-19 dans les services de santé de routine ».