SENTV : Les efforts de médiation de cinq chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest jeudi à Bamako pour trouver une solution à la grave crise politique que traverse le Mali depuis juin n’ont pas permis de faire bouger les lignes, a déclaré la figure centrale de la contestation, l’imam Mahmoud Dicko.
Crise au Mali : Pour l’Imam Mahmoud Dicko, Macky Sall et ses pairs ont échoué
« Je préfère mourir martyr que mourir traître »
Après l’échec de la délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une nouvelle délégation de dirigeant de la sous-région ouest-africaine s’est rendue, ce jeudi, au Mali, afin de trouver des solutions à la crise qui oppose Ibrahim Boubacar Kéita, le président malien, et ses opposants du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), conduit par un certain Mahmoud Dicko.
L’Ivoirien Alassane Ouattara, le Sénégalais Macky Sall, le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Nigérian Muhamadu Buhari, et le Ghanéen Nana Akufo Addo constituaient en effet cette délégation de chefs d’État de la CEDEAO, qui se sont envolés, ce jeudi, pour tenter de trouver un compromis entre les acteurs politiques maliens. Mais cette mission a vraisemblablement accouché d’une souris, d’autant plus que l’Imam Dicko est sorti des négociations très en colère. Sans détour, le Guide musulman a craché ses quatre vérités à cette délégation présidentielle, estimant qu’elle a échoué.
À la question de savoir si les lignes ont bougé, Mahmoud Dicko s’est voulu formel : « Pas du tout. On ne nous a rien dit que je puis comprendre. Je voulais vraiment le dire très sincèrement. Nous sommes un peuple debout. Nous ne sommes pas un peuple soumis ou résigné. » Poursuivant, il ajoute : « Je préfère mourir martyr que de mourir traître. Les jeunes gens qui ont perdu leur vie ne l’ont pas perdu pour rien. Et si ce qu’on nous a dit, c’est pour ça qu’on nous a réunis, je crois que rien n’a été fait pour le moment. »