SENTV : La maladie infantile de la majorité de nos politiciens est qu’ils ne croient pas à la force, aux compétences, à la capacité de créativité et d’innovation de nos populations notamment des jeunes et des femmes.
Toutes leurs ambitions, s’ils en ont, sont basées sur l’aide extérieure ou bien sur les financements extérieurs qui utilisés sous cet angle conduisent inéluctablement à l’assujettissement, à l’inhibition des initiatives nationales et locales, au blocage de l’expansion de l’entrepreneuriat local, à la stérilité des intelligences créatives du pays et des africains.
Nos pays, les hommes politiques doivent sortir du schéma stérile de développement imité de l’Occident et entretenu par des intellectuels africains, que l’Occident paye pour nous maintenir subtilement dans l’idée que notre salut est dans la dépendance avec nos anciens colonisateurs, que l’Afrique ne peut pas voler de ses propres ailes, que la coopération entre pays africains est vouée à l’échec.
La coopération internationale est incontournable cependant pour qu’elle soit bénéfique, productive, elle doit être assise sur une politique nationale et africaine fondée sur la défense et la promotion sans aucune compromission des intérêts nationaux et africains. La pression actuelle menée par les occidentaux sur la démographie africaine soutenue par des milliardaires américains et des ONG doit être combattue.
L’Afrique n’est pas assez peuplée ! Le problème de l’Afrique et des pays africains est d’éduquer, de former sa jeunesse, de lui donner confiance en elle-même, de lui faire aimer la science, la technologie, le numérique, les sciences et technologies émergentes pour que sa créativité produise les innovations et les connaissances dont l’Afrique et les populations africaines ont besoin. La démographie africaine est un problème pour l’Europe, l’Amérique, l’Asie et l’Océanie.
Cependant elle est une mine d’opportunités pour l’Afrique et une une force extraordinaire si les pays du Continent réussissent à convaincre chaque jeune africain que l’espace de réalisation et de réussite de son projet personnel de développement est l’Afrique. Levons les tabous, osons, unis, briser les barrières des enclos qui nous enferment ! Certains pays isolés essaient. Mais sans la solidarité du reste du Continent leurs tentatives d’un développement original et endogène est voué à l’échec ou bien sera trop lent face aux exigences des populations.
La souveraineté sur monnaie, la souveraineté sur les questions stratégiques comme l’eau, l’électricité et les les télécommunications, l’encouragement des entreprises nationales ou du privé national dans les secteurs clés de l’économie, le développement de la recherche et de l’innovation, la construction d’une culture de consommation locale sont les bases d’une accélération d’un développement qui doit être inclusif dont chaque étape consolide la fierté d’appartenir à un pays et à un Continent, l’Afrique.
L’économie africaine ne pourra être construite ni par les entreprises étrangères encore moins par les entrepreneurs prête-nom d’hommes et de femmes qui ont accaparé les biens de l’État pour leur bénéfice personnel. Il faut assainir l’espace économique de nos pays pour que la libre concurrence entre les entreprises du pays s’y installe. La connaissance et l’innovation sont les accélérateurs du développement. Revalorisons la connaissance, les porteurs de connaissances dans tous les espaces publics, sociaux et culturels! Notre société doit revenir à une société de compétences, une société où la compétence prime sur le discours et l’argent!
Une gouvernance qui ne repose pas sur la compétence, sur la vertu, sur l’adhésion des populations ne peut conduire à l’émancipation d’un pays et créer une dynamique pour émanciper l’Afrique.
Le temps est venu, hommes et femmes, jeunes et adultes, que nous remettions en cause les idées faciles qui ont construit notre immobilisme ou notre recul, que nous ayons le courage des remises en cause difficiles mais combien salutaires pour notre futur, le futur de l’Afrique.
Unis et engagés, nous vaincrons