Dette De 16 Milliards De L’Etat : Les Établissements Privés Dévoilent Un Programme De Guerre

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Il n’y aura pas de cours à la rentrée prochaine pour les étudiants orientés par l’Etat dans les établissements privés de l’enseignement supérieur, si la dette due à ces derniers n’est pas remboursée.

C’est la nouvelle stratégie des desdits établissements dévoilée hier lors d’une conférence. Ils réclament 16 milliards FCfa.

Toutes les stratégies sont bonnes pour obtenir gain de cause. C’est ce qu’ont compris les directeurs des établissements privés de l’enseignement supérieur à qui l’Etat doit 16 milliards FCfa. Faisant fi des promesses de Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ils élèvent le ton et mettent en garde. «Si la dette n’est pas épongée, il sera impossible d’admettre les étudiants pris en charge par l’Etat, au titre de la rentrée prochaine en novembre 2018», avertit Mamadou Gning, président de la Conférence des établissements privés de l’enseignement supérieur (Cepes). C’était hier lors d’une conférence de presse. «Bien qu’aucune avance n’a été faite, les établissements membres de la Conférence des établissements privés de l’enseignement supérieur continueront à assurer les enseignements jusqu’en octobre 2018, mais sans jamais aller au-delà si les mesures escomptées ne sont pas prises». Selon ces derniers, le projet de loi de finances rectificative adopté le 11 juin 2018 avait prévu une dotation de trois milliards de Francs Cfa pour un remboursement partiel des factures dues par l’Etat.

Ce montant qui n’est pas jusqu’à présent versé, représente le cinquième du montant dû et qui s’élève à 16 milliards répartis comme suit : 5,8 milliards pour l’année académique 2016-2017 et plus de 11 milliards pour celle 2017-2018. «À ce jour, rien n’a été fait dans ce sens, alors que les services du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation assurent que les sommes concernées seraient en instance de paiement», déplore Mamadou Gning. Qui fait remarquer qu’aucun engagement n’a été pris au profit des établissements privés de l’enseignement supérieur alors qu’ils abordent les vacances avec des dettes et des impayés. Sur ce, la Conférence des établissements privés de l’enseignement supérieur (Cepes), par la voix de son président, s’apprête à appeler les autres organisations regroupant des établissements privés d’enseignement supérieur à une concertation pour la prise en charge de la question des impayés qui compromet la prochaine rentrée 2018-2019.

Salif KA

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