Drame à l’U A S de Ziguinchor: Une ménagère décède après avoir appris son «renvoi» du Temple du Savoir
L’Université Assane Seck de Ziguinchor a enregistré hier, lundi 13 juillet 20, ses premiers dégâts collatéraux après le départ, il y a seulement moins d’un mois, du Recteur Courfia Kéba Diawara. Une information qui a failli échapper à la presse. C’est en effet une dame, Mme Ndéye Saly Diassy qui a rendu l’âme après avoir été informée par ses amies qu’elle ne fait plus partie de la liste des femmes ménagères nouvellement retenues devant travailler dans le Temple du Savoir après l’arrivée du nouveau Recteur. Une mauvaise nouvelle qui aurait provoqué un malaise chez la dame qui habite avec sa famille dans le quartier de Yamatogne.
Militante de première du parti présidentiel, Mme Ndéye Saly Diassy travaillait à l’université Assane Seck de Ziguinchor depuis plusieurs années comme ménagère. Sa mort brutale a affecté toutes les femmes ménagères du Temple du Savoir. «Elégante et joviale, Mme Ndéye Saly Diassy était une femme travailleuse et qui respectait tout le monde. Sa mort nous a tous affecté», informe sous le couvert de l’anonymat une des dames avec qui elle (Mme Ndéye Saly Diassy) partage tous les matins la ligne du bus 5 pour se rendre à l’université. «Certes «Saly» comme nous l’appelions affectueusement se plaignait de maux de tête à la veille de sa mort mais, je dois vous avouer que l’annonce de la mauvaise nouvelle a provoqué en elle un choc terrible. Elle a piqué un malaise avant de décéder par la suite.
Ce sont beaucoup de femmes ménagères, pour des raisons inavouées, qui sont aujourd’hui renvoyées de l’université sans être payées en cette veille de fête de Tabaski. C’est pourquoi, nous interpellons le Président de la République Macky Sall afin qu’il puisse, très rapidement, nous aider et réparer cette injustice que les autorités rectorales viennent de poser», explique notre interlocutrice. Désespérées, ces femmes ménagères interpellent les autorités administratives et politiques de la région. «Nous n’excluons pas de mobiliser nos enfants, nos maris et nos parents pour descendre dans les rues et battre le macadam pour dénoncer cette forfaiture qui ne dit pas son nom qui a été orchestrée par les autorités de l’université Assane Seck de Ziguinchor», ont soutenu ces femmes ménagères.