La présidente du Groupe d’études et de recherches sur les sociétés et le genre (GESTES) a insisté, vendredi, sur la place de l’université, « maillon incontournable qui doit jouer un rôle important de proposition de solutions pour identifier et lever les obstacles », en rappelant que le l’égalité de genre est un « levier important pour le développement social et économique ».
La prise en charge de cette problématique est, pour la sociologie », parmi les défis les plus urgents.
« La dynamique du rôle des universités dans la société apparaît aujourd’hui comme une question majeure par le lien qu’elles entretiennent avec les technologies et par son implication, au cœur des enjeux de sociétés. Il s’agit des systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics, et les infrastructures durables au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles », a-t-elle dit, en marge de la célébration de la 42e Journée internationale de la Femme à l’Université Gaston Berger. Dans ce cadre, un concours de dictée a été organisé pour des écolières de Saint-Louis.
Conscient des enjeux et défis dans le champ de la recherche, le Gestes s’est engagé depuis plusieurs années à développer et de valoriser la recherche, les études et la mise en œuvre de pratiques novatrices par une approche genre.
Depuis 2009, l’équipe s’est notamment penchée sur «des questions cruciales comme la citoyenneté foncière des femmes, les violences basées sur le genre, les droits économiques, sociaux et culturels et actuellement sur les mariages d’enfants, pour apporter des réponses pratiques aux préoccupations des populations et aider à la prise de décision.
« Ces recherches menées principalement avec l’appui technique et financier du CRDI ont abouti à des innovations majeures », a renseigné Mme SALL.
Par ailleurs, dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre, le Gestes a mené plusieurs études pour documenter la problématique, mais a aussi mis en place une plateforme numérique de veille et d’alerte pour produire des données probantes sur les taux de prévalence par zone et sur les initiatives de lutte contre le phénomène. Elle donne notamment la possibilité de soumettre des cas de VBG via plusieurs canaux : par SMS en envoyant un message, ou par appel téléphonique.
En outre, des sessions de formation ont été organisées autour de cette plateforme innovante pour familiariser les acteurs à son utilisation, au niveau national, en collaboration avec le CLVF.
« Dans un monde en mutation économique, sociétale et environnementale, les universités doivent pleinement jouer leur rôle de production de savoirs, application pour transformer les sociétés humaines, et ceci doit être compris par nos états qui doivent effectuer des investissements conséquents dans le domaine de la recherche », a laissé entendre la présidente qui invite les lauréates du concours à se « projeter dans un bel avenir par une formation de qualité, de haut niveau ».
« C’est comme cela que vous pourrez confirmer le leadership dont vous avez fait preuve », a-t-elle conclu.
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