Entretien avec Siaka NDONG candidat à la députation à Fatick « Le Sine n’est la chasse gardée de personne »

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Siaka ndognSiaka NDONG qui se défini comme un journaliste engagé prépare actuellement à l’École supérieure d’économie appliquée ex Enea un diplôme en gestion des collectivités locales. En perspective des législatives du 30 juillet prochain, il a été investi comme tête de liste départementale de la Clp à Fatick. Dans cet entretien à bâtons rompus qu’il nous a accordé, Siaka NDONG dit tout… Ses relations avec Macky et Aliou Sall, ses ambitions politiques dans le département de Fatick et dans la commune de Fimela, son passé de Maoïste… Entretien.
Propos recueillis par Bakary Koulibaly
Mr Ndong, vous êtes candidat à la députation sous quelle bannière?
Je vais aux élections législatives du 30 juillet prochain sous la bannière de la Convergence Libérale et Patriotique (Clp). C’est cette formation politique légalement constituée qui va porter ma candidature même si je n’en suis pas membre. C’est ma première expérience électorale. Pour un premier coup d’essai, j’espère bien que ça sera un véritable coup de maître. L’occasion faisant le larron, je remercie au passage son président l’ancien ministre porte parole de la Présidence Serigne Mbacké Ndiaye. La Clp en m’investissant comme tête de liste départementale à Fatick ne sera pas déçu. Toute modestie mise à part, elle a misé sur le bon cheval. Et comme j’ai l’habitude de le dire, le Sine n’est la chasse gardée de personne. Vous en aurez la confirmation au soir de ces joutes électorales.
A vous entendre parler, vous êtes très confiant. Sur quels leviers comptez vous actionner pour atteindre votre objectif?
Ceux qui pensent qu’ils ont déjà gagné la bataille du Sine faute de combattants doivent déchanter. Ils seront desagréablement surpris. Maintenant, vous conviendrez avec moi que nous n’allons pas faire plaisir à nos adversaires, en dévoilant sur la place publique notre stratégie. Nous sommes constamment sur le terrain. Nous avons l’estime et le soutien des populations. C’est la raison pour laquelle, nous sommes confiant. Sans verser dans l’outrecuidance, je peux vous assurer que ces élections seront pour nous une promenade de santé.
Avez vous les moyens de battre vos adversaires, quand on sait que le Sine, c’est quand même la base politique du Président Macky Sall?
Je l’ai dit plus haut, le Sine n’est la chasse gardée de personne. Benno aura ses candidats, tout comme Manko et d’autres organisations politiques. Comme dit l’adage, qui va loin, prépare sa monture. Rassurez vous, nous avons pris toutes les dispositions idoines pour gagner la bataille de Fatick. L’adversaire sera surpris, au moment opportun.
Quelles sont vos relations avec le Président Macky Sall?
Macky, c’est un grand frère pour moi. Mieux, c’est même un parent tout comme Aliou Sall avec qui j’ai partagé des moments inoubliables à Aj/Pads quand j’étais étudiant. Pour revenir au Président Macky Sall, il m’a beaucoup soutenu dans le passé. C’est un homme très généreux et digne. Il me voue un grand respect et beaucoup de considérations. Nos relations sont au beau fixe. J’ai eu également à le fréquenter et à le défendre à une époque où il n’était pas fréquentable. Alioune Badara Cissé, Seynabou Cor… qui constituaient le premier noyau du premier cercle de ses amis peuvent en témoigner. Je pense également à feu Boubou Sy qui était son garde du corps attitré. Que Dieu ait pitié de son âme. C’est pourquoi, personne ne peut me mettre en mal avec Macky. En plus je suis de Yayème. Et il sait de quoi je parle. Et j’ai grandi également à Saint-Louis sous l’ombre tutélaire de feu Ousmane Masseck Ndiaye qui faisait parti de ses meilleurs amis. Pour toutes ces raisons et bien d’autres, nous ne pouvons que le soutenir, l’aider à obtenir un second mandat aux prochaines élections présidentielles.
Vous a-t-il déjà reçu depuis qu’il est Président?
Depuis qu’il a été élu Président de la République, à part quelques échanges lors de certaines cérémonies officielles, il ne m’a pas encore reçu en audience. Mais cela ne saurait tarder. Nous y travaillons. Et il n’est exclu que je le rejoigne après les législatives. C’est même un secret de polichinelle.
Pourquoi alors défier ses candidats dans le département de Fatick?
Ce n’est pas de la défiance. C’est le jeu démocratique qui exige que je sois en confrontation politiques avec ses poulains en perspective des élections législatives dans le Sine. J’ai besoin quand même de me peser pour connaître mon poids électoral. Et cette élection est une occasion en or massif pour le faire. Et puis contrairement à certaines mauvaises langues, je ne suis pas un candidat sans illusion. Ma candidature est du pain beni pour le Président. Elle est stratégique dans la mesure où elle permettra de rallier à ma cause toutes les voix des indécis et autres mécontents où frustrés qui seraient tentés de voter pour l’opposition. Si je suis élu député, naturellement je serais dans le groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar (Bby).
Aliou Sall est votre ex camarade de parti à l’époque où vous étiez tous deux à Aj/Pads. Quelle lecture faites vous de sa mise à l’écart comme tête de liste de Benno à Guédiawaye?
C’est révoltant. Écarté Aliou Sall de la course aux législatives, c’est démocratiquement injuste. On peut choisir ses amis mais pas ses parents. Et Aliou Sall n’a pas choisi d’être le frère du Président. S’il n’est pas candidat, la coalition Manko sous la houlette de Malick Gakou a de forte chance gagner la bataille de Guédiawaye. On lui fait très souvent un mauvais procès parce qu’il est tout simplement le frère du Président. C’est pas normal. Nous sommes en démocratie et tant qu’il remplit les conditions pour être éligible, je ne vois pas pourquoi on doit l’empêcher d’être candidat à la députation, fut-il le frangin de Macky Sall. On doit le laisser se présenter à ces joutes électorales pour l’intérêt des populations de Guédiawaye.
Vous êtes également le Président de l’Alliance pour le développement de l’arrondissement de Fimela (Adaf). Avez vous des ambitions pour la Mairie de Fimela?
Je suis très ambitieux. Et je ne m’interdit rien en politique. Tout est possible. En dehors de ma formation en journalisme politique à Educatel, je suis en train d’être former depuis pratiquement deux ans à l’Enea comme technicien supérieur en gestion des collectivités locales. Nous ne voulons plus de Maire qui confondent fonds politiques et caisse d’avance. Pour répondre à votre question très franchement, il est très tôt pour moi, à l’heure actuelle de me prononcer sur ma candidature à la Mairie de Fimela. Je suis plutôt préoccupé par les législatives. Aux élections municipales de 2019, on verra. Une chose est sûr et certain, désormais rien ne sera plus comme avant dans mon fief politique à Fimela. Nous avons laissé trop faire. Et ça suffit. Nous n’allons plus permettre à n’importe qui d’être Maire à Fimela.
Le mot de la fin!
Je remercie toutes les populations du Sine qui ont décidé de m’acomgner dans cet challenge. Idem pour toutes les bonnes volontés qui ne cesse de me témoigner de leur soutien. Pour cette 13ème législature, nous souhaitons être élu pour être la voix des sans voix à l’Assemblée nationale.

La Redaction SENTV.info

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