SENTV : Ce fut une journée dramatique pour les émigrés clandestins sénégalais établis en Espagne. En effet, un entrepôt dans lequel ils dormaient avec d’autres émigrés clandestins africains, faute de moyens, a pris feu. Plusieurs morts ont été dénombrés.
Selon les médias espagnols, les pompiers ont retrouvé trois corps sans vie dans le complexe industriel abandonné, situé à Badalona, au nord-est de l’Espagne. L’édifice était occupé par des émigrés clandestins. Le feu s’est déclaré dans la nuit du mercredi. Au moins, 19 blessés, dont trois dans un état critique, ont été dénombrés. L’édifice a pris feu et s’est partiellement effondré.
Des sénégalais feraient partie du décompte macabre. Mais rien n’est pour l’instant officiel. «On nous signale qu’il y a des sénégalais qui pourraient être concernés. Pour le moment j’utilise le conditionnel, parce que nous sommes en train de faire les recoupements. Les instructions qui ont été données, c’est non seulement de suivre mais de prendre toutes les dispositions utilises et nécessaire pour porter assistance», a indiqué le secrétaire d’Etat en charge des sénégalais de l’Extérieur, Moïse Sarr à la Tfm.
Le président régional par intérim de la Catalogne, Pere Aragonés, a déclaré qu’environ 60 personnes qui se trouvaient sur les lieux avaient été localisées. Mais le bâtiment accueillait au mois 100 personnes au moment de l’incendie.
L’un des survivants, Matiga Thiam, a déclaré à l’Associated Press qu’il recherchait son ami proche depuis que les flammes se sont propagées dans l’une des quatre sections du complexe. Il a trouvé refuge dans l’enceinte après son arrivée d’Italie il y a six mois.
Il a déclaré qu’environ 150 sénégalais, Ghanéens et Gambiens vivaient dans le complexe abandonné puisqu’il leur était difficile de louer un logement décent, n’ayant pas de papiers.
« Il y a eu une tragédie au-delà de la misère économique dans laquelle beaucoup de gens se trouvaient déjà », a déclaré Aragonés. Les autorités enquêtent pour savoir si l’incendie était accidentel ou délibéré, a indiqué le ministre régional de l’Intérieur, Miquel Sámper.