Le ministre de la Justice, Jeff Sessions, est-il menacé d’être renvoyé par Donald Trump, connaissant le même sort que l’ancien directeur du FBI, James Comey. C’est la question que se pose le Washington politique après les remarques publiques désobligeantes du président à l’égard de son collaborateur. Donald Trump
a d’abord reproché à Jeff Sessions, dans une interview au New York Times de s’être récusé dans l’affaire russe, et dans un tweet lundi a demandé pourquoi son ministre «faible et assiégé» ne poursuivait pas Hillary Clinton.Le ministre de la Justice, Jeff Sessions, est-il menacé d’être renvoyé par Donald Trump, connaissant le même sort que l’ancien directeur du FBI, James Comey. C’est la question que se pose le Washington politique après les remarques publiques désobligeantes du président à l’égard de son collaborateur. Donald Trump a d’abord reproché à Jeff Sessions, dans une interview au New York Times de s’être récusé dans l’affaire russe, et dans un tweet lundi a demandé pourquoi son ministre «faible et assiégé» ne poursuivait pas Hillary Clinton.
« Le ministre de la Justice Jeff Sessions a adopté une posture TRES faible sur les crimes de Hillary (où sont les courriels et les serveurs du DNC – la direction nationale du parti démocrate, ndlr -) et ceux qui font fuiter des informations confidentielles ! », a écrit le président sur Twitter tôt mardi matin.Trump étant Trump, il a ignoré la règle cardinale du bon manager : ne pas humilier ses collaborateurs en public. Or en l’espace d’une semaine, c’est exactement ce qu’il a fait à l’égard de l’un de ses premiers et plus fidèles partisans, Jeff Sessions, à qui il a confié le portefeuille de la Justice. Il ne lui a pas pardonné de s’être récusé dans l’enquête sur l’affaire russe, sans l’avoir prévenu à l’avance, rapporte notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet.Trump étant Trump, il a ignoré la règle cardinale du bon manager : ne pas humilier ses collaborateurs en public. Or en l’espace d’une semaine, c’est exactement ce qu’il a fait à l’égard de l’un de ses premiers et plus fidèles partisans, Jeff Sessions, à qui il a confié le portefeuille de la Justice. Il ne lui a pas pardonné de s’être récusé dans l’enquête sur l’affaire russe, sans l’avoir prévenu à l’avance, rapporte notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet.
L’aurait-il su, il aurait choisi quelqu’un d’autre, a-t-il déclaré au New York Times. Mais Jeff Sessions qui avait eu des contacts non déclarés avec l’ambassadeur russe n’a pas eu d’autre choix que de se déclarer incompétent sur ce dossier, maintenant entre les mains de son adjoint, Rod Rosenstein.
C’est Rod Rosenstein qui a nommé Robert Mueller comme procureur spécial dans l’enquête sur l’ingérence russe. Or Donald Trump pourrait être tenté de renvoyer Mueller si son enquête impliquait ses proches ou lui-même. Mais il a besoin pour cela du ministre de la Justice, ou de son adjoint. Il ne peut plus compter sur Sessions qui s’est récusé, et il doute de la loyauté de Rosenstein.
Jeff Sessions, qui est populaire auprès des conservateurs, car c’est un dur en matière d’ordre, ravale ses humiliations et s’accroche. Mais pour combien de temps ?
RFI