Depuis sa libération de sa prison de Zenten à l’ouest de la Libye en juillet dernier, Saïf al-Islam, le fils cadet du colonel Kadhafi, n’est pas apparu. Aujourd’hui pour la première fois, son porte-parole, Ayman Bouras, accuse plusieurs parties impliquées dans la crise libyenne, dont le maréchal Khalifa Haftar, de vouloir la mort de Saïf al-Islam.
Plusieurs fois, les proches de Saïf al-Islam ont annoncé qu’il allait faire un discours pour s’adresser aux Libyens, mais cela ne s’est jamais concrétisé. Des raisons sécuritaires sont évoquées et même le 19 mars, lors de l’annonce de sa candidature aux prochaines élections présidentielles prévues cette année, il n’était pas présent. C’est son porte-parole, Ayman Bouras, qui avait parlé pour lui depuis Tunis.
« Ceux qui ne veulent pas voir Saïf al-Islam revenir sont ceux qui ont été propulsés au premier plan en février 2011, ceux à qui l’Otan a livré la Libye. Les Frères musulmans, le Groupe islamique combattant, en plus de tous ceux qui prétendent être pour la démocratie et les libertés. Y compris Khalifa Haftar. Tous ceux qui veulent à tout prix éviter le retour de Saif al-Islam. Plusieurs ont essayé de l’éliminer, les Emirats arabes unis, le Qatar… Ces parties ne veulent même pas entendre le nom de Saïf al-Islam.
Il y a aussi la brigade Abou Bakr al-Siddik qui l’avait emprisonné et qui n’a jamais accepté qu’il soit amnistié, et cette brigade a depuis été dissoute. Pendant qu’il était jugé, Saïf al-Islam apparaissait dans les médias mais le complot est devenu énorme suite à sa libération. Combien de fois ont-ils essayé de l’atteindre afin de l’éliminer ?
Khalifa Haftar a essayé en coordination avec la milice d’Imad Traboulsi [chef d’une milice pro-Haftar à Zenten, ndlr]. Ousama Jouaili, autre chef de milice à Zenten a également tenté de le tuer. Saïf al-Islam apparaîtra quand toutes les conditions seront réunies, en Libye et à l’étranger. »