SENTV : Les premiers rapports de l’Inspection générale d’État (IGE), sous la houlette du Président Diomaye Faye, révèlent des manquements significatifs dans l’octroi des exonérations fiscales. Ces investigations, menées au sein de plusieurs structures publiques depuis l’avènement du nouveau régime, mettent en lumière des pratiques qui ont coûté cher au Trésor public.
Selon des informations relayées par le journal Libération ce lundi, le Président de la République a ordonné une mission visant à faire la lumière sur les exonérations fiscales accordées ces dernières années. Ce dossier sensible pourrait engendrer des répercussions majeures, à l’instar de la mission précédente concernant la direction du personnel de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID).
Une étude du think tank Leadership, Éthique, Gouvernance, Stratégies pour l’Afrique (Legs-Africa) souligne que, malgré des recettes de 223 milliards de francs CFA issues de l’exploitation des mines et des hydrocarbures en 2021, le Sénégal a perdu 391 milliards de francs CFA en exonérations fiscales au profit des entreprises opérant dans le secteur extractif.
Entre 2015 et 2019, les politiques d’exonération fiscale ont coûté au Trésor public sénégalais près de 3 500 milliards de francs CFA, avec des montants annuels oscillant entre 648 et 750 milliards de francs CFA.
Face à ces constats alarmants, l’État du Sénégal envisage de réduire les dépenses fiscales et de revisiter les conventions fiscales bilatérales en vigueur, afin de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales.
Les conclusions des rapports de l’IGE pourraient ainsi marquer un tournant décisif dans la gestion des exonérations fiscales et la préservation des ressources publiques.
La Rédaction de la SENTV.info