SENTV : La 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) s’est conclue samedi avec une consécration historique pour le Burkina Faso. Le réalisateur burkinabè Dany Kouyaté a décroché l’Étalon d’or de Yennenga, la plus haute distinction du festival, pour son film « Katanga, la danse des scorpions ». Ce sacre met fin à une attente de 28 ans pour le pays hôte, le dernier Étalon d’or ayant été remporté en 1997 par Gaston Kaboré pour « Buud Yam ».
« Katanga, la danse des scorpions » est une œuvre en noir et blanc qui se présente comme un conte politique, offrant une réflexion profonde sur les dynamiques sociopolitiques contemporaines. Le jury, composé de personnalités du cinéma africain, a salué la maîtrise narrative et esthétique du film, le propulsant ainsi au sommet de cette édition du FESPACO.
La cérémonie de remise des prix, tenue au Palais des Sports de Ouagadougou, a été marquée par l’émotion et la fierté nationale. Dany Kouyaté a reçu son trophée des mains du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, sous les ovations d’un public acquis à sa cause.
Outre l’Étalon d’or, le palmarès de cette édition a mis en lumière la diversité et la richesse du cinéma africain. Dans la catégorie des courts métrages de fiction, l’Égyptien Morad Mostafa a été récompensé du Poulain d’or pour son film « I Promise You Paradise ». Le Poulain d’argent est allé à « Alazar » de l’Éthiopien Bela Hailu Lemma, tandis que l’Algérien Azedine Kasri a obtenu le Poulain de bronze pour « Boussa/Le bisou ».
Dans la section des documentaires courts métrages, l’Algérienne Assia Khemici s’est distinguée en remportant le Poulain d’or avec « Khamsinette ». Le Poulain d’argent a été attribué à « The Medallion » de l’Éthiopienne Ruth Hunduma, et le Poulain de bronze à « Murmures », coréalisé par les Rwandais Kivu Ruhorahoza et Christian Nyampeta.
Le FESPACO 2025 a également été marqué par une forte participation sénégalaise, avec 18 œuvres sélectionnées, dont certaines ont été primées, témoignant du dynamisme du cinéma sénégalais sur la scène africaine.
Cette édition du FESPACO a une fois de plus démontré la vitalité et la créativité du cinéma africain, offrant une plateforme essentielle pour les cinéastes du continent et de la diaspora.