Garde à vue de Simon Faye : le SYNPICS dénonce une atteinte à la liberté de la presse et exige sa libération

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SENTV : Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) est monté au créneau ce vendredi pour exprimer son indignation et son inquiétude après la garde à vue du journaliste Simon Faye, rédacteur en chef de SENTV et ZIG FM, deux médias du groupe D-Media. Le syndicat dénonce une mesure « injustifiée et préoccupante », estimant qu’elle remet en cause les principes fondamentaux de la liberté de la presse au Sénégal.

Interpellé par la Brigade des affaires générales (BAG), le journaliste est retenu au Commissariat du Port depuis le jeudi 10 avril, à la suite de la reprise d’un article publié initialement par le site Afrique Confidentielle, intitulé « Crise politique au Sénégal : Ouattara convoque Ousmane Sonko à Abidjan ». Selon les informations, le contenu controversé relayé par D-Media sur sa plateforme digitale serait à l’origine de cette procédure.

Une arrestation jugée disproportionnée
Dans un communiqué officiel, le SYNPICS s’étonne de la tournure des événements :

« Même si Simon Faye fait partie des responsables éditoriaux de D-Media, il n’est ni l’auteur ni le premier diffuseur de l’article en question. »

Le syndicat voit dans cette interpellation une tentative manifeste d’intimidation, d’autant plus inquiétante qu’elle s’inscrit dans une recrudescence des pressions sur les professionnels des médias ces dernières années.
Le Sénégal, classé 94e sur 180 pays dans le dernier rapport de Reporters Sans Frontières (RSF), connaît une dégradation constante de la liberté de la presse, selon plusieurs observateurs internationaux.

Un professionnel respecté par ses pairs
Simon Faye, dont la carrière journalistique est saluée pour sa rigueur, son sérieux et son impartialité, n’avait jusque-là jamais fait l’objet d’une convocation ou d’un rappel à l’ordre des autorités. Pour ses confrères, cette arrestation est d’autant plus choquante qu’elle vise un professionnel reconnu pour sa probité.

Le SYNPICS appelle les autorités à faire preuve de discernement et à respecter le droit des journalistes à exercer librement leur métier.

« La presse sénégalaise a encore besoin de Simon Faye », conclut le syndicat.

Un climat médiatique sous tension
Depuis plusieurs mois, le climat entre certains médias et l’appareil d’État s’est détérioré, marqué par des interpellations récurrentes, des coupures de signal, et la fermeture de rédactions, notamment en période électorale ou de crise politique.
Cette affaire vient raviver les inquiétudes concernant l’indépendance des journalistes et le pluralisme de l’information au Sénégal.

Alors que l’opinion publique reste suspendue aux prochaines décisions des autorités, le monde médiatique sénégalais se mobilise pour réclamer la libération immédiate et sans condition de Simon Faye, symbole d’une profession de plus en plus fragilisée.

 

La rédaction de la SENTV.info 

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