Aujourd’hui (mardi) et demain (mercredi), le système sanitaire sera paralysé par une grève pour 48 heures. L’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (Asas), Sutsas/Sudtm/And Gueusseum demande au gouvernement de mettre en place des actes concrets et d’ouvrir des négociations sérieuses sur le régime indemnitaire.
Durant ces deux jours de grève, les syndicalistes vont respecter le service minimum et la prise en charge des urgences.
Le secteur de la santé connaitra des perturbations aujourd’hui et demain. Pendant ces quarante huit heures, l’intersyndicale, l’Asas Sutsas/Sudtm/And Guesseum compte dérouler son plan d’action par une grève qui va durer 48 heures. Cependant, les syndicalistes vont respecter les urgences et le service minimum ; ceci pour exiger du gouvernement du Sénégal entre autres points, l’application des accords résiduels de 2014. Les syndicalistes disent n’attendre que des actes concrets et l’ouverture de négociations sérieuses sur le régime indemnitaire. Les indemnités concernent le risque de responsabilité, de logement, d’itinérance, de sujétion, mais aussi les primes d’éloignement.
En plus des indemnités et des primes, les syndicalistes affiliés à l’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) Sutsas/Sudtm demandent aussi au gouvernement de satisfaire leurs revendications concernant l’allongement de l’âge de la retraite de 60 à 65 ans avec l’inclusion de l’indemnité de risque dans la liquidation de la pension de retraite, la finalisation des travaux du Conseil supérieur de la fonction publique locale et la régularisation des agents de santé communautaire, l’application du statut personnel des établissements publics de santé. A ces points, s’ajoute l’adoption d’un système de rémunération équitable et décent des directeurs et Pca des EPS à l’instar de leurs homologues de même rang.
Selon les syndicalistes, en réponse à la marche nationale tenue à Thiès le 10 de ce mois, le gouvernement s’était engagé, par la voix du Premier ministre et relayé par le porte-parole de gouvernement Seydou Guèye à payer l’intégralité des arriérés de salaires des agents contractuels des programmes «JICA et COBRA» à partir du vendredi 13 avril dernier. Ainsi, les autorités devaient payer aux agents de la santé les fonds de motivation nationale et le virement de la première tranche de la subvention des hôpitaux. Mis à part le premier virement de deux mensualités au profit des contractuels «Cobra», aucun autre acte n’a été posé par le gouvernement.
L’Asas invite ses membres au respect du mot d’ordre sur la reconduction des mesures conservatoires à savoir : «le regroupement dans les quartiers généraux et la transformation des bureaux régionaux en comité de lutte dans la vigilance et la solidarité. And Gueussseum «prend à témoin l’opinion nationale et internationale et rend le gouvernement responsable du pourrissement de la situation et des conséquences qui en découleront, car le préavis a été déposé depuis le 27 décembre 2017».