SENTV : Le préambule de notre Constitution qui en est partie intégrante, proclame au nom du Peuple sénégalais souverain : – « le respect et la consolidation d’un État de droit dans lequel l’Etat et les citoyens sont soumis aux mêmes normes juridiques sous le contrôle d’une justice indépendante et impartiale ;
– la volonté du Sénégal d’être un État moderne qui fonctionne selon le jeu loyal et équitable entre une majorité qui gouverne et une opposition démocratique…. »
La Constitution, en ses articles 7, 8, 9,10 et 11 consacre les droits et libertés fondamentaux mais fixe aussi les devoirs des citoyens.
Au total , comme c’est la régle dans toutes les démocraties qui se respectent, les droits vont de pair avec les devoirs, les libertés avec les responsabilités.
Comment dans un pays comme le notre où l’alternance politique par des moyens pacifiques est entrée dans les moeurs politiques et vécue dans toutes elections à tous les niveaux, nationale, départementale et communale peut-il être accepté que des groupes politiques, certains journalistes et certains acteurs dits de la societé civile puissent justifier la logique qu’ils nous imposent de négation systématique des règles de l’Etat de droit, pour faire le choix déliberé de la contre-vérité , de l’affabulation et de la manipulation inqualifiables ?
Qu’Allah swt sauve le Sénégal !
Que mes angoisses pour l’avenir de nos enfants et de nos petits enfants se dissipent sous la bannière d’un large front républicain à même de barrer la route aux forces ténèbreuses qui nous assaillent.
Je ne saurais accepter la fatalité de devoir un jour tourner le dos au Sénégal que j’aime de tout mon cœur, le Sénégal de la tenue, de la retenue, de l’élegance dans le langage et le comportement, même à l’égard d’adversaires politiques les plus irréductibles.
Cette République qui nous vaut tant de respect et d’estime au plan international, cette République que nous avons bâtie et fortifiée avec le concours de vagues genérationelles exceptionnelles, allant de la période des résistants à l’occupation coloniale, de nos anciens combattants, de nos vaillants militants des causes justes (intellectuels, syndicalistes, étudiants, éminents marabouts et autres forces sociales) et cette République dis-je, ne peut se plier sous le coup de boutoir de forces obscures affichant une haine sans limite et crachant un venin corrosif.
Non! Le Sénégal ne mérite pas ça!
Dès lors, notre modèle démocratique est-il menacé ?
Des gens sortis du moule affichent une arrogance extrême dans le rejet de nos institutions républicaines, de la bienséance et de nos valeurs.
Et que proposent-ils à la place ? Rien ! Nada !
Sinon un discours creux, embourbé dans la démesure populiste et totalement déconnecté de la réalité et des règles de gouvernance d’un monde interdépendant, où la diplomatie devient un levier économique aussi puissant que les ressources naturelles, fussent elles le Pétrole et le gaz à volonté.
Je ne doute point qu’à l’arrivée, le camp triomphant sera le nôtre, c’est à dire celui de la République, de la démocratie, de la paix civile, de l’unité et de la cohésion nationales…
Le Sénégal que nous portons au cœur.
Aymérou GNINGUE