SENTV : Il est difficile de parler présentement au Sénégal, même lorsque vous dites des choses qui sont en faveur du régime. Les gens ne lisent pas. Ils prennent juste position en fonction de l’auteur de la publication.
Ce pays a une histoire et des institutions qui ont traversé tellement de soubresauts.
La tendance des décisions rendues par les juges sur la question des bureaux paritaires s’oppose à ce qui a été fait à l’Assemblée nationale lors de la mise en place de son bureau. La décision du conseil permettra certainement d’unifier la jurisprudence et de régler définitivement la question des bureaux paritaires. En tous les cas, la majorité parlementaire ne peut nullement se donner un poste de vice président que ses suffrages ne lui permettent pas d’avoir. C’est comme si un parti qui n’a juste que le coefficient électorale voulait envoyer deux députés à l’Assemblée.
Escamoter la démission du gouvernement au lendemain d’élections législatives en annonçant juste que le Président de la République a renouvelé sa confiance au gouvernement est un très mauvais précèdent à la fois pour le Président de la République ainsi que pour le Premier Ministre surtout dans le contexte actuel. La démission de courtoisie qui est une coutume, a une fonction pacificatrice du jeu politique et de mise en cohérence des institutions. Le mot coutume ici n’a pas un sens littéraire, il a une signification et une valeur juridiques.
L’enveloppe que l’Etat verse à la presse n’est pas une aide et c’est plus qu’une subvention. En réalité, c’est même une obligation pour l’Etat, une obligation qui découle de la Constitution. En vertu de l’article 8 de la Constitution, les citoyens ont droit à une information PLURIELLE. Et l’Etat verse une enveloppe à la presse privée pour garantir ce droit constitutionnel à une pluralité de sources d’information. De la même façon l’Etat verse des subventions aux écoles privées pour garantir le droit à l’éducation.
On fait mieux quand on sait pourquoi on fait.
Tout le reste est mieux discuté par la suite.